lundi 2 juillet 2012

Le comité de circulation se remet ... en marche !

Compte-rendu du comité de circulation du 21 juin 2012
(Yvon Chéry)



Le comité a abordé des sujets nombreux et variés et j’ai pu y être le relais des préoccupations de quelques Romorantinais qui m’avaient contacté.
Ce compte-rendu est donc très restrictif.

 J’ai proposé que le comité de circulation soit saisi régulièrement de l’avancée de l’étude conduite par M. Guérin sur les circulations douces… En fait, par sa composition (DDE, responsables municipaux de la voierie, polices nationale et municipale, gendarmerie, ARCA, BA, Prévention Routière, association de défense des personnes à mobilité » réduite …) le comité de circulation ne serait-il pas l’instance qui devrait conduire cette étude ? Pourquoi en est-il autrement ?

Accessibilité des trottoirs aux handicapés :
Cela progresse. La ville a retenu une entreprise pour rendre accessibles 27 trottoirs sur l’ensemble de la ville. Un plan de situation, ainsi qu’un autre pour les garages à vélos, pourraient être publiés dans le prochain Romo Dialogues.

ƒ 24 km de chemins communaux, intéressants pour les marcheurs et les VTT, ont été balisés et une petite carte est en projet au service communication.

A l’occasion de la fin proche des travaux au Collège Maurice Genevoix, se pose la question du plan de circulation dans le secteur : garder l’actuel ou revenir au précédent ? J’ai insisté pour que l’accès cycliste soit facilité au maximum (dans le cadre du plan « déplacements doux ») et qu’une campagne de « promotion pédagogique » soit lancée en direction des élèves pour la venue au collège à vélo.

Sur de nombreux axes, la vitesse des voitures est excessive :
Les plateaux surélevés installés route de Langon montrent leur efficacité et font des jaloux, mais pour l’instant, la mairie n’a pas, selon M. Barré, les moyens d’en installer dans la vingtaine d’endroits qui en nécessiteraient.



Le post-scriptum d'Aurélia : la carte de la Sologne à vélo, circuits qui ne sont pas reliés à Romorantin... ville qui  figure d'ailleurs dans des circuits plus sportifs sans même qu'une escale y soit proposée !


La voix de l'opposition au conseil municipal du 18 juin 2012


Compte-rendu du conseil municipal du 18 juin 2012
rédigé par Yvon Chéry pour Dialogues à Gauche


D’abord quelques notes d’ambiance …
La salle des conseils où le public se tenait en rangs serrés (jusqu’à 80 personnes) il y a quelques années encore, commentant parfois les débats au point que le maire a pu, un jour, évoquer l’appel à la police pour faire « évacuer », est maintenant vide ou presque. Neuf personnes en début de séance, cinq à l’arrivée. Aucun membre de Dialogues à Gauche (autrefois, une douzaine qui en amenaient d’autres).
De quoi cela est-il le symptôme ? Le peuple de Romorantin et d’ailleurs semble avoir renoncé progressivement à se saisir des sujets qui le concernent … l’écart entre ceux qui « savent », « maîtrisent », et les autres, s’accroît. Comment peut fonctionner la démocratie sans partage de l’information sur les questions politiques ? A cette allure, l’abstention de devrait pas régresser …
Les puissants feront mine de s’en émouvoir pour s’en régaler dans le fond : le pouvoir des uns est fondé sur le renoncement des autres !
Pour ma part, je suis triste de constater que le conseil municipal de ce 18 juin s’est réduit à un dialogue entre le maire et moi, quelques autres ayant des questions anecdotiques, la plupart se taisant ou lisant des papiers qu’on leur avait préparés. A quand une démocratie municipale un peu plus joyeuse, spontanée, participative ?
Chers lecteurs, vous avez sans doute une part à prendre dans ce renouveau nécessaire !

Voici donc quelques-uns des 32 sujets abordés dans cette séance

1.     Nouveau quartier Romo 1 (site Matra), en centre ville. Plusieurs délibérations sur ce sujet :
Le Bâtiment Hennebique deviendra, en deux ans, « Fabrique Normant », pour un coût de 7 millions d’euros environ : 2,1 millions à la charge de la ville, le reste devant être couvert par des subventions de l’État et de la Région, puisque le projet a « une ampleur qui dépasse la ville ». Avec ce projet, « nous transformerons la ville pour plusieurs siècles » a dit le maire, comparant les colonnes du Bâtiment à celles de Cordoue, en Andalousie …  La Fabrique abritera l’école de musique, un auditorium de 180 places, la plus grande salle du Loir-et-Cher, 4 500 m², vers laquelle convergeront des « manifestations de grande ampleur ». Lesquelles, ai-je demandé ? Réponse : « les Journées Gastronomiques ». D’autres exemples viendront plus tard. Ne pouvant résister devant de telles ambitions, j’ai voté pour, tout en ayant une petite pensée pour la piscine d’été qui coûterait trop cher (selon le maire) …
Construction de « 60 logements en dix petits immeubles » en bord de Sauldre :
La Société Elypsia Invest se charge de la construction après avoir acheté les terrains pour 650 000 euros environ à la ville. En réponse à mes questions, le maire a précisé la nature de la société : elle est détenue par M. Portier, constructeur/promoteur, c’est une société « solide ». Cinq autres sociétés contactées avant celle-ci avaient décliné les propositions municipales. J’ai également demandé si les logements seraient d’aussi maigre qualité esthétique que ceux déjà construits sur le site : il a répondu sur le thème de la subjectivité des goûts, la nouveauté surprenante devenant souvent la référence de demain …
Abstention

La Société privée Bâtiterre, à laquelle la municipalité a vendu, en 2011, la Porte des Béliers, symbole de l’histoire industrielle de la ville, paiera en cinq fois, en 2012 … Pourquoi, avons-nous demandé ? Réponse : les banques ont refusé de prêter à cette société …
En 2011, nous nous interrogions déjà sur la nature véritable de cette société … Pourra-t-elle alors mener à bien son projet de constructions de logements ? Réponse du maire : je ne suis pas inquiet …
Vote contre

2.  Ecologie / aménagement de la ville :
La révolution est en marche !
Depuis 2001 que je suis élu, j’ai sans cesse demandé, au nom de Dialogues à Gauche, que les circulations piétonnes et cyclistes soient prises en compte à Romorantin … que d’ironie, de mépris avons-nous subis ! Je « radotais », « cela ne correspondait pas aux besoins », « je roulais pour les verts »… etc. Les années furent bien longues !
J’ai gentiment rappelé tout cela au maire, au moment du débat sur la délibération surprise qui met à l’étude la promotion des « déplacements doux » … Que de temps perdu ! Que d’aveuglement !
Mais maintenant, tournons-nous vers l’avenir. L’étude est confiée à M. Guérin, conseiller municipal ; qui a deux ans pour aboutir en sollicitant les avis qui lui sembleront utiles.
J’ai posé une batterie de questions : le comité de circulation sera-t-il sollicité ? Le centre ville sera-t-il compris dans la réflexion ou sera-t-elle limitée aux grands axes de circulation ? Qu’est-ce que la mairie attend de cette étude : par exemple, une mise en cohérence des pistes cyclables, avec pour objectif de desservir les établissements scolaires ? Sur toutes ces questions, pas de réponse. Juste qu’il faudra joindre « le possible au souhaitable » et qu’il faut faire de « l’écologie concrète » … ! Alors je me dis que le projet ne devrait pas aller très loin, sauf si les citoyens s’en mêlent ! (A ce moment de ce compte-rendu, vous pouvez en relire le préambule sur les notes d’ambiance).
J’ai également signalé au maire que, à force de ne rien écouter pendant toutes ces années, les axes de circulation avaient été pensés et rénovés sans songer aux piétons ni aux cyclistes, et qu’il serait donc très difficile de revenir en arrière.
« Mieux vaut trop tard que jamais » pourrait être la morale (partielle) de l’histoire.
Vote pour

Dans le cadre du « schéma régional de développement de la biodiversité » (programme « Ambre »), une étude va porter sur l’aménagement des bords de la Sauldre, entre le camping et l’île des Poulies.
Observer la biodiversité ou la maintenir et la développer ? les deux ? – nous verrons.
Vote pour

3.  Logement social :
Chaque conseil est l’occasion de nombreuses délibérations sur le sujet : garanties d’emprunts, subventions, vente ou location de terrains, en direction des sociétés HLM Jacques Gabriel et Terres de Loire Habitat … Il y en a eu encore cette fois, avec la suite des « anciens hospices ».
A cette occasion, j’ai demandé si les sociétés HLM du Loir-et-Cher faisaient comme l’Office HLM d’Orléans qui, depuis le 1er janvier 2012, a mis en place un « bouclier social » : plafonnement des loyers des locataires les plus démunis à 20 % de leurs revenus, soit des baisses de loyer qui ont pu aller jusqu’à 150 euros.
Réponse : les habitants de Saint Marc n’ont pas un loyer supérieur aujourd’hui à celui qu’ils payaient hier, à surface équivalente. Si nous ne subventionnions pas les sociétés HLM, les loyers seraient encore plus cher … etc. Bref, pas d’engagement à intervenir auprès de ces sociétés pour qu’elles prennent modèle sur celle d’Orléans.
Tout cela revient, comme d’habitude, à noyer le poisson (des réponses) dans les eaux de la Sauldre ! C’est pour cela sans doute, aussi, qu’on en aménage les bords : pour que les citoyens puissent observer la taille des poissons lâchés par la municipalité.

4.  L’emploi :
Nous avons mis à l’ordre du jour la situation de l’ex magasin Carrefour Market, avenue de Salbris. Combien de salariés réembauchés et à quelles conditions ? et que proposera le nouveau magasin discount ?
Le maire a déploré d’avoir été mis devant le fait accompli par la chaîne Carrefour qui ne communique pas. Le personnel est venu le voir mais, selon lui, trop tard : on ne pouvait plus rien faire. Quatre à cinq postes de travail devraient être supprimés, et les autres « comprimés » …

FIN

Ce conseil municipal a été préparé collectivement, et dans une ambiance chaleureuse, par 14 valeureux membres de l’association Dialogues à Gauche – sans eux, sans vous, le conseiller municipal ne serait rien, c’est-à-dire qu’il serait, comme d’autres, une machine à lever le doigt pour voter. Pensez-y !

Vive la démocratie … à condition qu’elle vive.



Yvon Chéry



Nous sommes habitués à la pauvreté des comptes-rendus de conseils municipaux publiés dans les pages de la Nouvelle République : celui-ci a été encore plus misérable