mardi 9 juillet 2013

Fermeture du centre Vars-la-Claux ?




 Dans les familles du Loir-et-Cher, beaucoup se souviennent avec émotion du « séjour à la neige », parfois le seul d’une vie, au centre de Vars, dans les Hautes Alpes. Depuis 1963 (une autre époque) en achetant le centre de Vars, et le mettant à disposition des classes, pour un coût accessible aux familles, le conseil Général a fait œuvre sociale. 
Mais il vient d’annoncer la fermeture du centre pour avril 2014 !

Pour raison d’économies : baisse des dotations de l’Etat et transfert de charges !

Le conseil général doit trouver de l’argent pour boucler son budget 2014. En question : toujours la politique d’austérité.
DialogueS à gauche appelle les conseillers généraux à ne pas voter cette décision, et à se retourner vers l’Etat.
Nous appelons également de nos vœux la constitution d’un collectif large de défense du centre de Vars.

Une actualité à suivre sur Facebook : https://www.facebook.com/sauvonslescarlines
Une pétition est en ligne :  http://www.sauvonslescarlines.fr/petition.html

dimanche 7 juillet 2013

Imagine Romo Demain – et n’oublie pas mars 2014



 La municipalité avait lancé, à l’automne 2012, en direction des jeunes, donc des établissements scolaires et du centre de loisirs, un concours « Imagine Romo demain ».
Excellente initiative, qui a mis en action l’imagination créatrice et citoyenne de plus de cent jeunes romorantinais, avec l’accompagnement bienveillant des enseignants et des animateurs de la ville.
Les projets retenus et tous primés ont été présentés à un public conquis, le 27 juin à la Pyramide.

Il y avait là de quoi nourrir la réflexion des élus présents et futurs : jardins éducatifs dans les écoles, base VTT, politique de l’eau (économies d’eau, propreté des cours d’eau, …), rénovation du centre de loisirs, lieux d’expression artistiques, etc.

Le maire et son conseiller spécial aux grands projets ont remis les récompenses, promettant le plus souvent que tout pourra se réaliser facilement. Comprendre : si la municipalité actuelle est reconduite en mars 2014.
Cela s’appelle comment ? De l’instrumentalisation et de la récupération des bonnes volontés.

Les mères d'élèves se rebiffent !

Dans une cérémonie digne de l’Ecole des fans, il n’y avait que des gagnants. En effet, on ne pouvait pas ainsi encourager les enfants sans prendre en compte leur réflexion.
Quel autre choix que celui de la démagogie s’offrait en pareil cas ?
Celui de la démocratie, bien sûr !
On aurait pu en profiter pour associer les enfants au fonctionnement de la municipalité, et former un conseil des enfants qui étudierait la mise en place de ces projets.

Mais il faut croire que ces idées-là de DialogueS à gauche ne sont pas encore arrivées à mûrir dans l’esprit des élus actuels, qui préfèrent parler aux enfants en faisant du pied aux parents…

Heureusement, il y a un projet non récupérable, celui de l’école Emile Martin, qui prévoit entre autres merveilles de transformer la Pyramide en piste de ski géante et la pagode en cornet de glace gratuit. L’imagination créatrice des enfants dépassera toujours l’utilitarisme repoussant de leurs ainés. Et nous, quelle voie choisissons-nous ? La démocratie, bien sûr !



vendredi 5 juillet 2013

L'école à Romorantin au conseil municipal du 28 juin 2013



En ce début de vacances, des nouvelles de notre école

Enfant fêtant les écoles restant ouvertes des deux côtés du pont.
1 – La quatrième classe de l’école Saint Marc est sauvée !
Rappel de l’histoire : l’inspecteur académique avait annoncé la fermeture d’une classe pour septembre 2013, au prétexte de la baisse des effectifs, mais les comptes n'étaient pas bons ! Il y a en fait un vingtaine d’inscriptions en plus que prévu ! En toute logique, la quatrième classe sera donc maintenue.
Bravo à tous ceux, parents, enseignants, citoyens et quelques élus, qui se sont mobilisés cet hiver pour sauver la classe, avec deux manifestations très réussies : ils avaient raison !
Comme le conseil municipal a économisé ces félicitations, que cet oubli soit ici réparé !

2 – Rythmes scolaires : un mercredi à l’école pour quoi y faire ?
La réforme des rythmes scolaires arrivera à Romorantin en septembre 2014 : moins d’heures de classe par jour, mais une demi-journée de classe en plus. Le mercredi ou le samedi ? Les enseignants penchent vers le mercredi à 55 %, et encore plus les parents, à 88 % selon la consultation effectuée par la FCPE (qui a joué pleinement son rôle d’entregent démocratique – merci à elle, puisque là encore la contribution n’a pas été saluée à sa juste valeur).
La municipalité a donc tranché pour le mercredi, évidemment. Mais reste à débattre de l’essentiel avec tous les partenaires concernés : enseignants, parents, intervenants municipaux.
Cantine et transports vers le centre de loisirs ? Organisation et contenu du temps libéré par les cours en moins les autres jours de la semaine ? Formation des personnels de surveillance actuels pour proposer un temps vraiment bénéfique aux enfants ?
Assurément, sans moyen, sans volonté, et sans concertation, une réforme souhaitée pourrait vite se transformer en son contraire.

mercredi 3 juillet 2013

Caillau et Prolitol au conseil municipal du 28 juin

Conseil municipal du 28 juin

Deux décisions révélatrices de notre époque





1 – La société Caillau développe son activité et vient d’obtenir un nouveau marché. L’actionnaire principal, un banquier hollandais s’était engagé si l’activité reprenait, à construire une nouvelle usine dans la zone de la Grange près du rond point de la route de Blois, pour remplacer les locaux vétustes de mal adaptés à la production industrielle, de l’avenue Jean-Jaurès.
Cet engagement avait motivé l’achat par la municipalité des locaux actuels pour les louer à la société en attendant la nouvelle usine. Or changement de stratégie : les actionnaires ont obtenu de la municipalité des travaux de mise aux normes pour 600 000 euros (conseil municipal du 11 avril) puis une extension du bâtiment de nouveau pour 600 000 euros, ce 28 juin. Ils n’envisagent plus une nouvelle usine, mais ils envisagent de la vendre. En attendant, ils remboursent sur dix ans, par une augmentation du loyer, les investissements faits par la municipalité.
Mais seront-ils là pendant les dix ans ? Et si Caillau venait à disparaitre ou à déménager, les locaux actuels seraient abattus puisque la zone est polluée.

2La société Armoric Holging a racheté en 2012, pour une somme inconnue mais faible selon le maire, la société Prolitol, route de Pruniers.
Aujourd’hui, Armoric veut relocaliser Prolitol dans le prolongement de Kopec Verloes, au village d’entreprises, dans la zone des grandes Bruyères.
Pour faciliter le projet, la municipalité s’est engagée à racheter le site route de Pruniers à Armoric, pour 700 000 euros, dès que la nouvelle usine sera opérationnelle. Quelle plus-value au passage ? Ce qui est inquiétant, c’est que le mairie ne soit pas en mesure de répondre à cette question.
Les locaux de la route de Pruniers seront transformés par la mairie en dépôt pour les magasins municipaux, évitant aux riverains les nuisances causés par l’usine actuelle, et permettant de mettre à la vente le site actuel des magasins route de Gy : la municipalité se félicite de l’opération, sans s’inquiéter de l’arrière-plan financier.

Commentaires :
1. Des « entrepreneurs » qui sont des financiers et non des industriels, imposent aux collectivités, par le chantage à l’emploi, de sortir de leur rôle, de devenir constructeur d’usine, bailleur, banquier… Ces financiers n’investissent rien, et les salariés, par leurs impôts locaux, paient leur droit à l’emploi !
2. Pourtant, cela se fait sans engagement des actionnaires, sans contrainte en terme de nombre et de nature des emplois créés. Le maire l’a dit : dans lé période présente, nous ne négocions plus rien !
3. Ce que les collectivités font pour les actionnaires, elles ne le font pas pour les PME/PMI, les artisans… qui n’ont pas les mêmes moyens de chantage.
4. Les collectivités sont prises en tenaille entre leur budget de plus en plus serré (baisse des dotations d’État et transfert de charges), et la pression des grandes entreprises. Comment pourront-elles continuer à répondre aux besoins de la population ? Et même aux autres demandes de ces groupes industriels ?

Que faut-il en déduire ?
Nous pensons qu’il faut arrêter net ce système socialement et économiquement inefficace à moyen terme. Que pour ce faire l’État doit armer les collectivités par la loi : c’est-à-dire interdire les pratiques qui par le chantage à l’emploi mettent les collectivités en concurrence entre elles, et prévoir un droit à réquisition des entreprises quand les financiers ferment ou délocalisent.
Le rôle des collectivités locales n’est certainement pas de jouer la carte de la toute-puissance, en se vantant de l’emploi que l’on parvient à maintenir, alors qu’il est l’heure d’en créer. On ne peut pas parler honnêtement d’une politique pour l’emploi. Il faut donc peser de tout son poids politique local et national pour dénoncer la pression imposée aux municipalités comme la nôtre.
Le changement, c’est pour quand ?

Yvon Chéry, notre élu DialogueS à Gauche, s’est abstenu sur les 2 dossiers.