dimanche 27 avril 2014

Compte-rendu du conseil municipal du 18 avril 2014 (avec des détails et encore des détails !)

Conseil municipal du vendredi 18 avril à 20 heures

Présents pour Dialogues à gauche (parmi un public fourni) :
Chantal Charron, Yvon Chéry, Genevièvre Dartau, Daniel Decreux, Aurélia Stedransky

  1. Nomination d’une nouvelle adjointe au logement
Mme Géry ayant dû décliner le poste « pour des raisons personnelles », c’est Stéphanie Marquès, la benjamine de l’équipe, qui prendra le relai. La délibération prend la forme d’un vote, conformément à la loi.
On notera l’ironie avec laquelle M. Lorgeoux a réussi à faire voter les deux conseillers FN (voir le dernier conseil municipal) en leur faisant inscrire sur leur bulletin « refus de vote ».  On notera aussi que la droite n’a pas daigné proposer un candidat, pour la forme.

  1. Vote du pouvoir au maire pour certaines dépenses sans vote du conseil municipal
Un chapitre un peu plus politique : il s’agit de donner au maire la possibilité de faire certaines dépenses en dessous de certains plafonds, sans recourir au vote du conseil municipal. Or, vu les plafonds, on peut se demander si c’est vraiment démocratique.
En effet, l’exemple le plus frappant est celui des travaux, le seuil du pouvoir demandé par le maire au conseil étant de 6 millions d’euros ou encore les 250 000 euros pour les droits de préemption...
Commentaire de M. de Redon :  « Vous bâillonnez un peu la démocratie ». Réponse du maire : « je vous laisse libre de vos propos pour votre première intervention en conseil municipal ».
Et le comble, le FN (rappel : ils prétendent veiller farouchement sur l’argent public), eh bien le FN s’abstient sur ce vote – évidemment, juste pour ne pas faire comme le reste de la droite.

  1. Pouvoir donné au maire pour accorder les permis de construire, voté à l’unanimité.

  1. Désignation de membres pour les commissions obligatoires (dont le nombre de membres est encadré par la loi).
Le vote peut se faire à bulletin secret, mais il se fit d’emblée à main levée, avant que le maire n’en ait demandé la permission au conseil. C’est vrai que c’est un petit détail de forme, mais quand on a un juriste qui préside l’opposition, on pourrait s’attendre que la loi soit rappelée. Finalement, la salle a fait entendre cet oubli, et M. Lorgoux s’est empressé de le réparer d’un air d’évidence, histoire de ne pas trop s’étendre sur son erreur.
Il s’agissait donc des commissions suivantes :
- le syndicat mixte sur la question de l’électricité
- aménagement de la Sauldre
- la commission d’appel d’offre (4  de la mairie et 1 de droite)

- la commission de délégation de service public local (délégation pour les services du camping, de l’assainissement de l’eau, de la gestion de l’aire des gens du voyage) : les quatre mêmes de la mairie et un autre de la droite.
- la commission consultative des services publics locaux (prix et qualité de l’eau et de son assainissement) : le maire donne la liste des membres désignés issus des organismes et associations de consommateurs : en outre, on trouve cinq membres élus, les quatre mêmes de la mairie et un autre de la droite.
- les commissions des impôts directs communale, puis intercommunale : on y trouve respectivement 32 et 11 membres, choisies parce qu’elles sont « des personnalités indiscutables et indiscutées pour la connaissance intime de la commune ». Oui, M. Lorgeoux aime bien quand on ne discute pas trop, et il aime aussi le rappeler en passant.
- le centre communal d’action sociale (CCAS) est composé de huit membres du conseil municipal et de huit membres nommés. Le FN pourra se consoler de ne pas y siéger politiquement puisqu’un des membres de droit en est proche, M. Darniche.
M. Gabillas, conseiller FN, s’est amusé à qualifier la droite d’ « opposition collaborationniste » parce que M. de Redon prend le parti de ne lui laisser aucune place quand c’est de son ressort. M. Lorgeoux prend un malin plaisir à faire ressortir que ce n’est pas sa faute.
Tout le monde s’amuse bien, on aura de quoi commenter dans la presse, c’est formidable, mais le débat politique est nul.

  1. Les commissions non obligatoires : M. Lorgeoux souligne qu’elles sont instaurées « dans un esprit participatif » - tiens, tiens, on se réapproprie le vocabulaire de notre liste, mais pas d’illusion, uniquement dans le but de le vider de son sens. En effet, le maire a bien souligné par la suite qu’il était, avec le conseil municipal, le propriétaire et le détenteur de la décision. Tout cela est facultatif. De là à en conclure que la démocratie est facultative… Le vote se portait sur les commissions suivantes :
- la commission sur l’attribution des marchés pour les travaux supérieurs à 5 millions d’euros
- la commission des finances (12 membres dont deux de droite et une FN)
- urbanisme environnement
- affaires scolaires (9 représentants de la majorité municipale dont MM. Houry, Dupuis, Mmes Orth, Marquès, Géry, + Mmes Hermsdorff et Dewaele, et M. Gabillas)
- sport (12 représentants du conseil municipal, dont une seule femme pour la mairie, parité pour les deux de droite et Mme Vacher pour le FN).
- le comité consultatif sur la circulation (dont sécurité, etc) : on notera l’absence d’association cycliste, contrairement à la mandature précédente. Soit c’est un oubli, soit ils sont compris qu’en se réunissant tous les 18 mois, ce comité ne servait qu’à faire semblant de consulter.
- on finit le tour des commissions par les représentants de la mairie dans des commissions extérieures : territoire et développement, conseil d’administration des lycées et collèges, conseils d’école, bureau d’information jeunesse, contrat enfance,  office des sport (dont un de droite), le patronage des écoles, la mission locale.

Cela est conclu par une absence d’intervention.

  1. Vote des taux d’imposition pour 2014
On notera qu’aucune des oppositions n’a fait de commentaire… Pourtant, ils avaient quelques petites idées pendant la campagne – ou pas…

  1. Vote du budget : le gros morceau

Les chiffres principaux se trouvent dans la Nouvelle République de mardi. Mais on peut rappeler ces éléments :

Pas d'augmentation des taux communaux des taxes d'habitation, foncières, non bâtis et d’ordures ménagères, emprunt de 7 millions, augmentation dépenses de fonctionnement de 1,31% et des recettes de fonctionnement de 3,93% ; 1,2 millions de subventions aux associations.

Nous pourrons vous livrer les notes que nous avons prises sur les détails happés vol plus tard. La liste a été longue, car il n’avait pas eu de commission des finances pour dégager le terrain, et le maire s’est ingénié à faire remarquer combien elle était ennuyeuse. Nous pouvons saluer l’énergie vaillante de la conseillère municipale, Mme Baudat, visiblement extrêmement à l’aise pour égrener les chiffres. L’absence habituelle de gratitude de M. Lorgeoux (qui conclut d’un ton faussement comique « je vous remercie, je vous autorise à vous désaltérer), son ton condescendant pour lui proposer son aide (Eût-il mieux réussi qu’elle ? Peu probable à la vérité), sa façon de couper la parole à ses collaborateurs, rien n’a départi Mme Baudat de son sourire. Bref, la classe.

Au moment des interventions, on pourra souligner tout de même l’habile tentative de manipulation des chiffres par le maire pour dissimuler la gêne que crée l’endettement. D’un ton très léger, il veut faire croire que M. de Redon manie des chiffres erronés, parce que M. le maire préfère les chiffres actuels de l’endettement, plus flatteurs que ceux à venir : 115 € cumulé par habitant en 2013, 615 € prévu pour l’année en cours, que M. de Redon présente comme le double pour les contribuables, puisqu’en réalité seule la moitié des foyers est imposable.
M. de Redon, après avoir déploré d’avoir reçu les documents très tardivement sans les détails énumérés par Mme Baudat (haha, il va falloir s’habituer à découvrir plein d’infos lors du conseil même) analyse aussi la question des priorités : où sont l’emploi et la question de la démographie dans le budget proposé ? M. Lorgoux assure que les travaux publics sont une mine d’or pour les entreprises locales – on entend d’ici les commentaires.
Tout cela dit à l’adresse de M. de Redon d’un ton suffisant, sans jamais le regarder, l’invitant à conserver le ton de la « modestie politique »  puisque les électeurs l’ont choisi lui, Jeanny Lorgeoux. (C’est le moment dans ce texte où on peut rire, même rire jaune, bon).
Toujours la même pirouette qui balaye la validité de toutes les critiques et qui sert à décourager les vrais gens de s’intéresser à la politique : « vous êtes obligés de me critiquer, c’est le jeu démocratique ». Comme si tout cela était un jeu, que prendre la parole en conseil municipal n’avait aucun sens. Mais véritablement, pour affirmer que Jeanny Lorgeoux est bien décidé à faire ses choix tout seul.

A la suite de cela, il est remarquable qu’aucun conseiller d’opposition n’ait repris la parole !
Rappel : le règlement du conseil municipal, rédigé par l’équipe de M. Lorgeoux bien sûr, permet de reprendre la parole une fois, si on la demande ; c’est-à-dire de parler en deux fois. On peut donc corriger les leçons de morales – au risque bien sûr de se faire « corriger » une seconde fois, puisque c’est toujours le même qui a le dernier mot.

8.  Participation de la ville aux différents syndicats et différentes annexes.

9.    Plan de prévention des risques d’inondation

10.  Solliciter une subvention pour les travaux intérieurs de la fabrique Normant

Coût total : 5,3 millions HT dont 2,2 millions de subventions
Une analyse, qui n’a pas été faite par l’opposition lors du conseil municipal : cette subvention entre dans la négociation concernant Romorantin comme pôle de centralité. On peut donc vraiment se demander comment Jeanny Lorgeoux arrive à convaincre les institutions publiques de financer toujours des travaux d’embellissement de la ville, sans que les volets emploi ou qualité des services publiques n’entrent véritablement en ligne de compte.

11.  Logement sociaux avenue Nelson Mandela, immeuble en forme de bateau lavoir
Il s’agit de 8 logements construits par « 3F » pour 130 000 euros à répartir sur 2014, 2015, 2016.
M. de Redon demande à qui les logements sont destinés, mauvaise formulation, le maire ne comprend pas que la question est de savoir si ces logements seront adaptés à des personnes à mobilités réduites, par exemple, des personnes âgées. Car, encore une fois, le cahier des charges pour ces logements sociaux est inexistant. On se contente de faire du logement social, sans rien demander aux organismes bailleurs en échange des subventions accordées.

12.  Achat de terrains pour prolonger une voie
La conséquence, remarquée par la droite et reconnue volontiers par la mairie, est de rendre service aux propriétaires quand c’est possible, en faisant de ces terrains des candidats à la viabilisation.

13. La politique en faveur de la jeunesse
De belles paroles furent prononcées, annonçant un soutien à l’éducation populaire, l’accompagnement de projets relatifs aux initiatives prises par les jeunes eux-mêmes, la promesse que des suites réelles seront données au dossier « Romo demain ». Un peu de rêve en fin de conseil.

12 bis. Utilisation des installations sportives par les lycées, moyennant 14 000 euros pour le lycée C. de France, et 7 000euros pour le lycée Denis Papin.

14. 1/3 de page chacun à M. le Maire et aux 2 oppositions du Conseil Municipal  dans la revue « Romo Dialogue ».

  1. Une contractuelle est embauchée pour un an renouvelable sur la question du commerce de proximité, plaçant l’Arca comme intermédiaire privilégié avec la mairie sur ces sujets. Il s’agit en effet d’Isabelle Brandissou qui tenait un commerce de décoration place de la Paix et qui était élue présidente de l’Arca jusqu’à récemment.


Aucune question diverse n’a été posée… Ainsi l’ordre du jour donné par la mairie satisfaisait pleinement tous les nouveaux élus…

Au secours, les Romorantinais ont élu ceux qui n'avaient rien à dire !


Fin de la séance 22 h 40.

Aurélia Stedransky pour Dialogues à gauche 

samedi 26 avril 2014

Un conseil municipal du 18 avril bien mou, bien fade...

Le conseil municipal qui a eu lieu la semaine dernière laisse un goût amer à l'opposition que nous formions précédemment... Mal préparé par les oppositions de leur aveu même, il s'est montré pauvre au niveau du contenu comme au niveau de la force politique.

Sans doute les fins stratèges prennent-ils le temps d’affûter leurs armes pour les rendre plus perçantes... En attendant, on ne peut que déplorer leur attitude : 
- un conseil sur le budget avec AUCUNE question diverse,
- un manque de répondant au point de ne jamais reprendre la parole après la leçon de morale (que M. Lorgeoux tient toujours à asséner à ses adversaires après qu'ils ont formulé leurs idées contestataires)...



Bref, tout le monde s'est plié plus ou moins à l'ordre du maire, lui offrant un gentil triomphe bien propret... 

Dans l'opposition, les deux partis se fâchent pour savoir qui méritera l'épithète "républicain", mais ils oublient qu'ils doivent avant tout donner du sens au nom d'  "opposition".


Aurélia Stedransky pour Dialogues à gauche

mercredi 9 avril 2014

Compte-rendu du conseil municipal du 5 avril 2014 à 10h

Rappel : le conseil municipal d'installation est régi par des règles très strictes, il est donc attendu que son contenu politique soit nul, et en effet, il est forcément très subtil.



Deux conseillers municipaux absents, excusés, ayant donné procuration à Mr Lorgeoux pour Mme Doyon, et à Mr De Redon pour Mr Giraudet.
Mr le maire désigne Stéphanie Marquès comme secrétaire de séance, celle-ci étant la plus jeune personne du Conseil Municipal.

Les 33 conseillers municipaux:

-  Jeanny Lorgeoux; Nicole Roger; Didier Guénin; Hélène Le Déan; Michel Barré; Sylvie Baudat; Bruno Harnois; Agnès Doyon; Michel Guimonet; Stéphanie Marquès; Michel   
   Duval; Colette Géry; Michel Houry; Andrée Pouget; Roger Leroy; Touria Dehmej; Yannick Cordonnier; Claudine Bonnisseau; Michel Cheminot; Catherine Orth; Marc Dupuis;
   Anny Pitault; Dominique Fuster; Roseline Bretel
-  Louis de Redon; Isabelle Hermsdorff; Joseph Augugliaro; Brigitte Dewaele; Pascal Giraudet; Danielle Cottereau; Olivier Jolivet
-  François Gabillas; Katia Vacher    

1 - Election du maire    (à bulletins secrets)
 
La présidence de ce vote est confiée à la doyenne du Conseil Municipal (Mme Daniellle Cottereau) selon le protocole.
Assesseurs: Mmes Le Déhan et Dewaele
3 candidats: Mr Lorgeoux; Mr de Redon; Mr Gabillas.   Chacun recevant les voix des membres de sa liste, Mr Lorgeoux est élu maire.
Selon le protocole, aucune prise de parole n'est autorisée avant ce vote.
Mr le maire adresse des remerciements à tous les anciens conseillers municipaux, de la majorité et de l'opposition, en les nommant.
Il évoque la rude et noble tâche qui les attend: 
                       1- l'emploi
                       2- achever l'aménagement de Romo 1 et St Marc, et celui du centre ville et des Favignolles
                       3- élever le débat démocratique en refusant rumeurs et démagogie, par un esprit de tolérance et d'humanité.
2- Définition du nombre d'adjoints au maire
Mr le maire propose de conserver le même nombre que précédemment, soit 9.
Mme Vacher (FN) prend la parole en évoquant dans son introduction la campagne ; Mr le maire lui coupe alors la parole (en tapant du poing sur la table) en disant qu'il s'agit ici uniquement de se positionner sur le nombre d'adjoints. Mr Gabillas demande alors la parole pour dire que les élus du FN proposent 6 postes.
Mr de Redon est d'accord pour les 9 postes.
Conclusion du vote: 31 pour 9 adjoints. Proposition adoptée donc à la majorité.
Les 2 représentants du FN refusent de prendre part au vote, suite à l'incident .
3- Nomination des 9 adjoints   (à bulletins secrets)
1 seule liste est proposée, par Mr Lorgeoux et ses conseillers: 1er adjoint: Mr Guénin
                                                                                            2ème   "  : Mme Roger
                                                                                            3ème   "  : Mr Baré
                                                                                            4ème   "  : Mr Guimonet
                                                                                            5ème    "  : Mme Le Déan
                                                                                            6ème   "  : Mr Duval
                                                                                            7ème   "  : Mme Baudat
                                                                                            8ème   "  : Mr Houry
                                                                                            9ème   "  : Mme Géry
24 votes "liste complète"; 7 votes blancs. 
Adopté à la majorité.

4- Détermination des indemnités des fonctions des élus

Mr le maire propose 2.757,34 euros brut pour le maire; 1.229,89 euros brut pour les adjoints; 284 euros brut pour les 6 conseillers municipaux délégués.
Mr Gabillas propose une baisse de 30%.
Mr de Redon propose une baisse symbolique de 10% vu le contexte économique.( Mr le maire répond qu'il avait déjà précédemment réduit l'enveloppe de 30.000 euros)
24 voix pour la proposition du maire; 7 abstentions. 2 refus de vote (FN). Adopté à la majorité.
5- Création d'un emploi de collaborateur de cabinet du maire
Mr le maire précise que ce poste sera occupé par Mme Tania André.
Mr de Redon estime que l'existence d'un tel poste est justifié pour une ville de la taille de Romorantin.  Cependant, lui et son équipe s'abstiennent au moment du vote.
Les élus du FN, s'étant laissés convaincre par Mr Lorgeoux de reprendre part aux votes afin d'assurer leur rôle, se prononcent contre cette proposition.
Conclusion: proposition adoptée à la majorité.
La séance est levée à 11h.
                                                              ___________________________
Pour info, le prochain conseil municipal devrait avoir lieu le 18 avril, avec notamment l'attribution des délégations et le vote du budget.
Info de dernière minute, trouvée dans la NR d'aujourd'hui:
Délégations confiées par Jeanny Lorgeoux aux 9 adjoints: 
-1-  Didier Guénin:         associations de l'environnement, du développement durable, du patrimoine et du tourisme
-2-  Nicole Roger:          urbanisme et affaires communautaires
-3-  Michel Barré:          services techniques et de la sécurité publique
-4-  Michel Guimonet:    affaires sociales, de la jeunesse, et de l'intégration
-5-  Hélène le Déan:       culture
-6-  Michel Duval:          affaires scolaires et des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC)
-7-  Sylvie Baudat:         finances et budget
-8-  Michel Houry:          sport
-9-  Colette Géry:          logement
Huit conseillers délégués: Bruno Harnois:           santé publique et affaires sanitaires
                                      Agnès Doyon:            marchés et agriculture
                                      Roger Leroy:              équipements sportifs et office des sports romorantinais
                                      Touria Dehmej:           animation des quartiers
                                      Yannick Cordonnier:    prospective
                                      Michel Cheminot:        handicap et clubs de foot
                                      Marc Dupuis:              services administratifs, services techniques et écoles primaires
                                      Dominique Fuster:       informatique et NTIC


Chantal Charron pour les sept membres de l'association présents.

dimanche 6 avril 2014

Premier conseil municipal, premières analyses...

Samedi à 10 heures se tenait le premier conseil municipal depuis les élections, celui qui installe officiellement le maire, les adjoints et la directrice de cabinet. Avant de lire le compte-rendu de la NR lundi ou mardi, avant que nous vous fassions notre traditionnel compte-rendu exhaustif, voici les premières impressions, nos premières analyses...

- Du monde ! il y en avait, certains étaient debout, même, pour assister à cette séance ! Seuls deux conseillers municipaux étaient "excusés" et avaient donc donné procuration. Dans le public, nous étions sept de la liste "Romorantin votre ville citoyenne et solidaire", en plus des sympathisants.

- hommes et femmes séparés ? Conséquence de la parité, une mise en scène étrange pour ce premier conseil : les hommes étaient d'un côté et les femmes de l'autre, à l'exception des conseillers FN. Pour autant, encore une fois, l'égalité ne passe pas par la case Lorgeoux : quatre adjointes pour cinq adjoints plus un maire, décidément, on aime bien montrer que les décisions doivent être prises par des hommes dans cette ville... Déplorable.


Pauvre petit conseiller FN qui ne maitrisait
pas bien les subtilités de l'art de parler... ;-)
- une opposition républicaine... et deux autres conseillers ! M. de Redon a introduit chacune de ses interventions en s'affichant leader de l'opposition républicaine, ce qu'a fini par remarquer M. Gabillas. Il a donc voulu protester. Mais M. Lorgeoux l'a mouché facilement, retournant contre lui son attitude négative : en effet les deux conseillers FN ont refusé de participer aux votes, alors même qu'ils ont été élus pour cela, ils ne pouvaient donc pas se vanter de jouer le jeu républicain. Après quoi, ils ont voté finalement, retenant la leçon infligée par M. Lorgeoux.

- des petites incohérences lourdes de sens : sans surprise, M. de Redon a approuvé avant le vote le maintien d'un poste de directrice de cabinet, feignant de ne pas savoir à qui serait attribué le poste (une façon aussi de clarifier les rumeurs de changement à ce poste ?). Le petit laïus en faveur du poste de dir' cab', comme on l'appelle, était assurément une riposte à l'un des premiers points de notre programme et une complaisance, une posture affichée comme constructive, toute doucereuse, à l'égard du maire, car entre MM. de Redon et M. Lorgeoux, le jeu des escarmouches n'a assurément pas commencé. Pourtant, alors que droite et socialistes étaient tous bien d'accord, sur le principe, les conseillers de droite se sont abstenus... Et à cela, aucune justification donnée au public : voudrait-on jouer à l'opposition tout en ne l'étant pas vraiment ? Une façon de ménager la chèvre et ses propres électeurs ? Oh, non, il doit sans doute y avoir une excellente explication républicaine à cette attitude, cela n'a sans doute aucun rapport avec la cuisine politique, aucun.

Conclusion provisoire : le premier conseil municipal de la mandature est censé n'avoir aucun contenu politique, il est régi très sévèrement par des lois ne tolérant aucun écart. Mais que l'on soit un politicien aguerri, un fin limier de l'art de parler ou que l'on se laisse simplement porter par l'ambiance de la séance, il n'est pas si difficile de comprendre que les tensions de la mandature sont déjà définies.


Aurélia Stedransky pour Dialogues à Gauche

mercredi 2 avril 2014

Petits mais toujours là !

La pensée du jour, transmise par une amie écolo :

"Ne doutez jamais qu'un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, c'est toujours comme cela que ça s'est passé."

Margaret Mead, 1901 - 1978, anthropologue.


Elle sait de quoi elle parle, la dame !

Le printemps à Romorantin, l'éclosion des fleurs et des idées : qui butine ? qui récoltera le miel ?

mardi 1 avril 2014

Mais alors à qui le Faust ? - Ou épilogue du journal d’une curée de campagne…

En analysant ses brillants résultats de ce dimanche, le nouveau maire sortant a eu le bon goût de déclarer que cette victoire avait été acquise sans « se compromettre, ni perdre son âme…» Diable ! Rien de moins que cela… Quelle audace, quelle bravoure, quel panache !!! Une telle probité force le respect.

Mais, à quoi donc aurait tenu cette compromission si vaillamment ignorée ? Quel serait ce pacte avec les forces du malin que notre premier édile aurait repoussé, pour mieux préserver son âme virginale ?

Ne cherchez plus ! L’axe du mal, aujourd’hui, n’est plus à Bagdad ou à Téhéran. Non, la « bête immonde » est lovée au sein d’une secte d’adorateurs du Démon, dont le seul nom doit vous inspirer terreur et dégoût : « DialogueS à Gauche ». 

Heureusement que la campagne est arrivée à son terme car, très sincèrement, il aurait été compliqué pour notre sénateur de franchir un pallier supplémentaire dans le dénigrement grandguignolesque ! 

Présentée pendant la campagne comme une liste apparentée « stalino-trotskyste », puis après le premier tour comme des mercenaires masqués à la botte de la droite, nous voilà enfin dans les habits de lumière d’un Méphistophélès de province… N’en jetez plus, monseigneur, la coupe est pleine.

Une horde dangereuse s'était emparé du café de la place de Gaulle pour... boire ensemble un café et rappeler aux gens d'aller voter le lendemain !

Pour mémoire, l’union des forces de Gauche ne se réduit pas à la seule personne du sénateur-maire. Encore moins, dans une campagne marquée par son silence absolu sur les valeurs de Gauche. Là non plus, inutile de chercher : vous ne trouverez nulle part dans le programme de M. Lorgeoux, ni dans sa campagne, la moindre référence au socialisme, en particulier, et à la Gauche, en général ! Hormis, bien évidemment, au soir du premier tour, lorsque ce dernier a, avec un remarquable aplomb, à appeler TOUS les électeurs de gauche à voter pour lui… Ceux-là même qui, la veille encore, étaient qualifiés d’extrémistes, d’idéologues sectaires, etc. 

Avec le résultat que l’on sait… Nous avions donné pour seule consigne à nos électeurs de voter en âme et conscience. Manifestement, ils l’ont fait.

Plus qu’une fin de règne annoncée, ces dernières élections municipales démontrent l’urgence, au niveau de notre ville, pour une recomposition en profondeur du partenariat entre l’ensemble des forces de gauche. 

Il est fort à parier, qu’en 2017, M. Lorgeoux fera le choix prudent de conserver son fauteuil de maire, bien conscient désormais que le « heureux hasard » qui lui a valu d’être envoyé au Palais du Luxembourg n’a guère de chance de se renouveler. En cela, il ne fera qu’aggraver cette désastreuse stratégie de la « terre brûlée », fondée sur la très intime conviction qu’en dehors de lui, point de salut ! L’ensemble des commentateurs politiques du cru n’ont pas manqué de pointer les erreurs d’une campagne menée sur son seul nom, sans identité politique, sans valeurs collectives. 

Dans un contexte politique marqué par un redressement spectaculaire de la droite républicaine et la poussée fiévreuse d’un Front National, il est de la responsabilité de toutes les sensibilités de la Gauche de travailler à un projet commun, de se rassembler autour des valeurs qui constituent notre A.D.N. profond. Nos divergences ne peuvent et ne doivent pas être supérieures à ce qui nous réunit et nous porte. Il est vital que s’instaure, enfin, un véritable dialogue à Gauche à Romorantin.

A bon entendeur,

Amicalement,

Emmanuel Labro

Chassez le naturel…

En clôture du dernier conseil municipal, le maire sortant avait appelé de ses vœux une campagne digne et respectueuse. Force est de constater qu’il a été entendu. Sans pour autant s’appliquer cette exigence à lui-même. De fausses rumeurs en piètres contre-vérités, notre liste et notre programme ont été, depuis deux mois, soumis à un feu d’artifice municipal digne de tous les éloges. Dont l’apothéose, cela ne vous aura certainement pas échappé, s’est manifestée lors du débat de l’entre-deux-tours ! 
J’en conviens tout de go, ce débat a été assez pénible, pour de nombreuses raisons. Certaines plus que d’autres…
J’ai bien aimé, par exemple, que le débat porte sur les vacances, c’était reposant. J’aurai aimé en entendre plus, sur les tour-operator africains, les séjours à Singapour. Un peu d’exotisme, en résumé…

J’ai beaucoup moins apprécié les attaques ad hominem… Alors, certes, je sais bien que, quand quelqu’un vous agresse, ou vous désigne à la vindicte publique, c’est avant tout l’expression inappropriée d’une amertume, d’une rancœur, bref d’une forme de ressentiment.

Il convient d’entendre cette rancœur, elle est légitime ! Là où la liste sortante a perdu 23% en 6 ans, la notre a perdu 23 voix… Près de dix pour cent des électeurs ont voté pour notre programme, soit juste ce qui lui a manqué pour être élu dès le premier tour… 

Tendre la main alors ? Le maire sortant le reconnait humblement, ce n’est pas dans ses habitudes ! Seuls quelques privilégiés, comme M. Compaoré par exemple, peuvent se prévaloir d’un tel honneur…

Non, plutôt que le dialogue, l’insulte et le dénigrement !
Ainsi donc, M. Chéry et moi-même sommes désormais présentés en électrons libres, embarqués dans une opération commando contre Sa personne, prêts à toutes les compromissions, jusqu’à appeler à voter pour la liste de droite…. 

Alors, certes, vous me pourriez me dire : plus c’est gros, plus ça passe ! Et vous auriez raison de le dire… Non, en fait, dans cette histoire, il faut voir le côté positif !
Je m’explique : jusqu’au premier tour, c’était tout notre liste qui était composée « d’extrêmistes bien connus, d’idéologues qui ne parlent qu’entre eux »… Depuis, notre liste est redevenue manifestement fréquentable, à l’exception, bien évidemment, de ces deux matadors susmentionnés qui ne parlent qu’en leurs seuls noms !
Peu importe que cette décision ait été adoptée à l’unanimité de la trentaine de candidat(e)s présent(e)s, tardivement dimanche soir, au cours d’un moment à l’image de notre campagne, riche en partages et en émotions.
Peu importe que nous soyons, nous, justement dans la démarche de tendre la main, comme nous l’avons fait auprès des habitants de cette ville depuis des mois,
Peu importe tout le reste ! Diviser pour régner, une stratégie parfaitement maîtrisée, absolument nécessaire. Lorsque l’on dirige comme un seigneur féodal. A DialogueS à Gauche, nous en sommes au 2.0 de la démocratie participative ! Des commissions de travail, un comité de suivi, des débats publics, bref un travail collectif où tout procède par concertation et décision à la majorité. Rien ne se décide tout seul, ou à deux, trois… On ne fonctionne pas comme ça, tout simplement ! Je comprends bien qu’un tel mode décisionnel ne soit pas audible par tous, c’est humain… Mais, de grâce, pas d’amalgame ! 

Donc, par voie de conséquence, la décision d’un vote laissé à la responsabilité de chacun(e) n’a, là encore, rien d’exceptionnel chez nous… 

Vous comprendrez bien, dans ces conditions, que ce pathétique stratagème n’aura pas manqué d’être apprécié à sa juste valeur par toute notre liste !

Ce qui m’amène au constat final : plus que la satisfaction du maintien de notre liste à près de 10%, dans un contexte où l’abstention très importante, en particulier du peuple de Gauche, a favorisé la progression spectaculaire de la droite et de l’extrême-droite, au niveau national comme local ; nous avons un motif supplémentaire d’être fiers de la campagne que nous avons conduite ensemble. Nous sortons renforcés, plus soudés encore, et convaincus de l’absolue nécessité de continuer à porter nos valeurs de solidarité et de citoyenneté ! 

Non, nous ne serons pas représentés au Conseil Municipal…
Nous, sur le terrain ? C'est oui !


Mais oui, nous serons présents à chaque séance. Idem pour le Conseil des Communautés de Communes.
Oui, nous continuerons à nous battre auprès des salariés, des parents d’élèves, des usagers du service public, sur le terrain, comme nous l’avons toujours fait.
Oui, nous allons nous donner les moyens de continuer à être l’opposition la plus vigilante et la plus constructive.

Oui, DialogueS à Gauche est là !


Emmanuel Labro

Le couperet des résultats

Le verdit final est tombé. 45/42… 300 voix d’écart. Et un F.N. retombé à 13%...
A moins de verser dans le même déni que le gouvernement, M. Lorgeoux ne pourra que constater à quel point son bilan est, effectivement, désapprouvé par les Romorantinais, et mesurer combien le peuple de Gauche ne se retrouve pas dans ses choix, locaux comme nationaux. 
Dans son analyse des résultats de la soirée, M. Pa...scal Gaultier, sur « Plus FM », s’est ouvertement demandé si le maire sortant n’avait pas commis une faute en faisant campagne sur sa seule personne, et non sur un programme et une identité assumés, et surtout en n’acceptant pas le dialogue à Gauche.
A l’instar d’un Marc Gricourt, réélu à plus de 57%...
La réponse est dans la question.
Aux municipales de 2008, le total des votes de Gauche se montait à près de 75%.
Au soir de ce second tour, il flirte avec les 45% !
Dimanche dernier, M. Lorgeoux avait reculé de 22%. Ce soir, il a chuté de 30…
Jusqu’à quand la Gauche romorantinaise devra-t-elle souffrir des caprices d’un seul ?! De la prévalence de l’égo sur le dialogue et le respect ? Notre liste s’est distinguée par sa volonté d’ouverture et d’échanges, à l’image du programme et de la campagne que nous avons menée, en équipe et sur la durée. Nous avons toujours laissé la porte ouverte à un dialogue, fondé sur les valeurs et les programmes. Nous ne pouvons que regretter, ce soir plus que jamais, d’avoir été ainsi « extrêmisé », pour ne pas dire ostracisé au sein du débat politique de cette campagne, alors que nous défendions les valeurs de la Gauche plurielle et citoyenne ! Une nouvelle fois, notre ville se caractérise par son étrange singularité. Là où toutes les villes de France et de Navarre ont vu les forces de Gauche tenter, bon an mal an, de se réunir pour se prémunir du tsunami redouté, à aucun moment, notre sénateur-maire a condescendu à entendre les voix du Front de Gauche, du P.C., des écologistes et autres socialistes non-encartés…
Cette mandature sera la dernière, promesse du nouveau maire sortant. Grand bien fasse à la Gauche romorantinaise. Il est, en effet, à espérer que ses successeurs sauront méditer, en âme et conscience, sur les vérités et les erreurs de cette campagne, et surtout, à quel point nous sommes passés près d’un revers qui n’aurait été profitable à aucun de nos concitoyens. 
Ah, les rouages de la politique à Romorantin... à nous de vous convaincre que votre rôle n'est pas seulement de les critiquer de loin... !

Finalement, la seule satisfaction de cette soirée revient dans le net recul du F.N. dans notre ville… Même si nous aurions aimé qu’il fût plus grand encore !
Fidèles à nos convictions et à notre sens de l’engagement citoyen, nous sommes plus que jamais résolus à être présents sur le terrain, vigilants et à l’écoute des attentes et des espoirs des habitants de notre ville.
Bien à vous,
Emmanuel Labro
votre tête de liste "Romorantin, votre ville citoyenne et solidaire"