Communiqué de Presse
Suite à l’assemblée générale du
mardi 24 janvier, l’association Dialogues à gauche exprime son point de vue sur
les manquements à la démocratie et aux valeurs républicaines dans la façon dont
la politique municipale est menée et animée par l’ensemble des élus.
1. L’organisation des
conseils municipaux est déplorable : heure de réunion à la convenance
d’un seul (sans doute la conséquence du cumul des mandats, car il est aberrant
de se réunir à 16h, horaire impossible pour la plupart des salariés), réunion
d’une durée ridicule, avec des explications de fond bien trop rares, questions
de l’opposition insuffisantes et mal préparées, organisation de la parole
monarchique, aucun de temps d’échange avec la salle, … Cette institution ne
joue ni son rôle d’éducation populaire pour permettre aux citoyens d’entrer
dans le monde politique (et donc lui faire confiance ), ni son rôle de
transparence sur les choix politiques faits par le maire. Celui-ci semble
pourtant avoir compris que les citoyens pouvaient jouer un rôle de vigilance en
matière de sécurité : ils sont aussi capables de réfléchir, de comprendre
des décisions et de participer à des choix éclairés, ça fonctionne aussi bien,
et même mieux ! Alors que la pensée par la peur favorise l’extrémisme, il
est temps de mettre en acte les belles paroles du vivre-ensemble.
2. On ne peut agir en faveur des gens sans eux : nous
attendons vraiment la mise en place d’outils de dialogue sur le projet de restructuration des Favignolles, au moment où la
mairie n’a toujours pas mis en place ne serait-ce qu’une structure de
communication efficace. L’exemple de la navette gratuite, présentée d’abord et
seulement par voie de presse est un exemple de cette aberration. Les gens
apprennent de la même façon (et encore, avec beaucoup de flou) que leur
bâtiment sera supprimé !? Quel mépris… L’implantation du centre
commercial, même problème… Le conseil citoyen, qui n’en a que le nom, ne s’est
pas réuni depuis un an. Même les professionnels du quartier et les acteurs municipaux
sur le terrain ne sont pas informés, encore moins associés. Habitants et
professionnels, les gens ne sont pas des pions. Il serait temps là aussi que la
municipalité le traduise en actes, et que l’opposition municipale travaille de
telles questions (avant celle des crottes de chien).
Dialogues à gauche prend ses responsabilités : après
avoir demandé durant 2016 la réunion et l’ouverture du conseil citoyen sans
relâche aux élus s’occupant de ce dossier, dans la suite de notre publication
de 2015 portant la parole des habitants, nous préparons une analyse de fond
capable de remettre la population à la place qui lui revient dans ces
changements qui la concernent – à moins que l’équipe municipale ne fasse enfin
son travail.
3. De même, la question de réduire
les horaires du bureau de poste est
très inquiétante, et Dialogues à gauche participe, et continuera d’agir pour
les services publics, quels qu’ils soient. On voit qu’on agit progressivement,
pour habituer les habitants à la baisse du niveau de service dans leur
quartier. Ce n’est pas normal, et nous combattons la logique sociale-démocrate
dans laquelle le maire se retrouve si bien. Menacer la poste, est-ce ce genre
d’initiatives et de solidarité que les élus actuels veulent pour nous, pour reprendre
les mots du tract de M. Guénin ? Il est clair que la pression sur les
bureaux de Poste dépend d’enjeux nationaux, mais partout où les élus locaux
s’engagent, la Poste sait s’arranger avec sa course au profit qui se fait
toujours au détriment des besoins des gens. Horaires qui changent tout le
temps, fermeture de bureaux, commerces qui jouent aux Postiers, tournées qui ne
peuvent être faites par manque de personnel : c’est non ! Nous
invitons toute la population et les élus de tout bord à exprimer leur attachement
à la Poste, comme service public de qualité.
DialogueS à gauche - 110 rue de Gombault à
Romorantin-Lanthenay - dialoguesagauche-romo@yahoo.fr