mardi 16 avril 2019

Conseil municipal du 11 avril 2019 et compléments venant de la communauté de communes (CCRM) du 15 avril 2019

Le conseil municipal avait pour objectif de voter le budget 2019. 


Sylvie Baudat, adjointe aux finances, l’a présenté et défendu en bonne gestionnaire. Les choix réalisés au moment des orientations budgétaires sont financés à l’équilibre. Malgré un nouvel emprunt, la capacité d’autofinancement reste stable sur les dernières années. C’est donc un budget sain que laisse la municipalité pour l’équipe de la prochaine mandature, mais 2,5 millions d’euros d’autofinancement, c’est très peu, et prétendre qu’on s’en sort bien malgré les dotations de l’Etat en baisse, c’est en même temps accepter que les municipalités ne soient pas en mesure de développer une politique ambitieuse pour leur territoire.
Données fournies par Mme Baudat sur Facebook : augmentation de 171% de presque rien n'est pas significatif selon Dialogues à Gauche

Des échanges nombreux ont eu lieu sur les dépenses à effectuer en priorité. 
Mais la question qui nous paraît importante est celle des recettes : dotation de l’état et taxe d’habitation. En effet, la dotation de l’état est en diminution constante. Ce qui est évoqué en passant par le maire mais jamais remis en cause. La taxe d’habitation et sa disparition seront la difficulté à gérer par la prochaine équipe municipale. Pour le moment Lorgeoux se félicite d’un taux resté stable depuis 29 ans tandis que Redon déplore un taux placé très haut. Finalement la justice fiscale n’est jamais posée en tant que telle. C’est pourtant ce point de débat qui est très présent dans l’actualité sociale du moment, et que Dialogues à gauche présente avec ces analyses. 
L’utilisation du budget devrait être un moment incontournable du débat démocratique municipal et pas une simple démonstration magistrale lors du conseil municipal et des commissions préparatoires. 

Dans ce contexte de recettes en diminution, on en arrive à mettre en concurrence le patrimoine (Fabrique Normant, églises, les moulins de la Sauldre) avec les services publics. Et là encore la voirie se retrouve en concurrence avec la rénovation des écoles. Finalement, la reconstruction de l’école Saint Marc est une nouvelle fois repoussée car d’autres dépenses prioritaires apparaissent au fur et à mesure. Il n’existe aucune marge de manœuvre pour répondre à des imprévus ou pour mettre en place une ligne politique directrice. 

Concernant des points précis : 


-      Un point sur l’école Saint Marc :

Depuis 2009, sa restructuration est annoncée, projet relancé en 2014. Il y a deux ans, la première étude d’architecte a permis de déterminer 3 scénarios : réparation de l’actuelle école, démolition et reconstruction sur place ou nouvel édifice un peu plus loin. Lorgeoux hésite entre les deux derniers et se réserve le droit de choisir de façon autoritaire sans associer ni les usagers ni les Romorantinais dans leur ensemble. Quelle que soit sa décision, il faudrait seulement lui dire merci ! Pour l’heure il certifie que cela sera la première réalisation de la prochaine mandature (point sur lequel Redon s’engage également), pourtant, l’amendement visant à engager les travaux (plan d’architecte) a été balayé par la majorité et absolument pas discuté sur le fond : qui demandera son avis aux premiers intéressés ?

Retrouver notre analyse en vidéo :



-      Un point sur l’église de Lanthenay : 

Heureusement que Lorgeoux se promène régulièrement dans tous les lieux culturels de la ville pour évaluer leur état général (il serait donc utile que les écoles soient au moins autant visitées que les églises). 
Heureusement qu’il est ami avec M. Portail, gérant de l’entreprise de maçonnerie du même nom qui a pu évaluer la dangerosité du plafond… 
Heureusement qu’il n’a pas attendu le conseil municipal pour demander à l’architecte des monuments historiques une étude justifiant l’arrêté de mise en péril…
En réalité toute cette question qui engage les finances publiques n’a été discutée qu’à partir d’un point de l’amendement de Redon. 

-      Un point sur le développement économique et la CCRM : 

Une grande entreprise de logistique doit s’installer derrière Carrefour (ZAC de Plaisance) : l’annonce triomphale lors du débat d’orientations se transforme, et les 18 hectares prévus sont en négociation dans un « processus  long ». D’ailleurs c’est désormais la communauté de communes qui est en charge du développement économique mais on sent que Lorgeoux entend garder la main. 

La communauté de communes vient de céder un terrain de 2,6 hectares pour l’entrepôt de batteries des voitures électriques « My Car » ( après récupération de cette activité d’Autolib, groupe Bolloré). Au conseil municipal, Redon approuve la filière de revalorisation en tant que conseiller départemental mais ne pose pas la question de fond : les voitures électriques sont-elles la solution d’un transport individuel écologique justement du fait des batteries et des métaux rares qu’elles contiennent ? L’entreprise Re-sources de l’après Matra (recyclage de pièces d’automobiles d’occasion) avait développé une activité que Lorgeoux aurait pu davantage appuyer politiquement. Ironie : il la cite aujourd’hui comme si le développement durable faisait partie de son projet politique de longue date. 
A la communauté de communes, aucun débat sur le sujet (une timide question sur le nombre d’emplois, à savoir 10-12), ni sur le développement économique en général : les chiffres du budget sont égrenés sans aucun commentaire, et ceux qui s’abstiennent (aucun vote contre) n’expliquent pas d’avantage. Ainsi Lorgeoux distribue les félicitations pour l’excédent budgétaire, mais ne donne pas de vision d’ensemble sur la politique économique qui en découle. On apprend que Mutuale regroupe ses activités optique et dentaire mutualistes en ajoutant une consultation en ophtalmologie en achetant un terrain aux Pâtureaux 2000 (à côté des piscines Desjoyaux), qu’une activité de mécanique de précision s’installe ailleurs et que le pôle de santé médecine et cardiologie fonctionne bien, rapportant de l’argent à la CCRM. Mais cela perdu dans des chiffres, si bien que Lorgeoux se croit malin en indiquant à quel moment les conseillers doivent tourner la page. Peu démocratique. En 1 h 10, le tour des 16 communes est bouclé, sans questions diverses.

-      Un point sur le service public de l’eau : 

La municipalité a voté une suspension du transfert de cette compétence à la communauté de communes. La raison invoquée : une étude est en cours sur tous les équipements des 15 communes concernées (16 avec Courmemin au 15 avril). 
Dialogues à gauche a toujours défendu la régie publique des biens communs tels que la gestion de l’eau. Ne serait-ce pas une superbe occasion, avec une grande consultation citoyenne

Divers :

Comme souvent, le tableau du personnel communal n’est pas commenté (ce sont les réseaux sociaux qui nous apportent le plus d’informations). Quel personnel pour quelles missions ? Il faudra sans doute, malheureusement, attendre les élections pour aborder la question en profondeur.


Notons qu’il n’y a pas eu de questions diverses au conseil municipal : un débat sur le budget en une heure et 30 minutes, c’est bien court.

Cinq membres de Dialogues à gauche présents pour le conseil municipal (public assez fourni) et trois pour la communauté de communes (7 en tout dans le public).

16 communes forment cet établissement public de coopération intercommunale : Billy, Châtres-sur-Cher, Courmemin, Gièvres, La Chapelle Montmartin, Langon-sur-Cher, Loreux, Maray, Mennetou-sur-Cher, Mur de Sologne, Pruniers en Sologne, Romorantin-Lanthenay, Saint-Julien-sur-Cher, Saint-Loup-sur-Cher, Villefranche-sur-Cher, Villeherviers.
Source : http://ccrm41.fr/