Conseil municipal du 17 octobre 2016
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Peu d’entre nous présents, le compte-rendu est rédigé par
Aurélia, arrivée à 17 h 25 (durée totale, environ 2 heures).
Entre 17 h et 17 h 25 :
- l’installation du nouveau conseiller FN, validée par
presque tout le monde : M. le Maire avait décidé que la démocratie
exigeait un vote favorable de ses conseillers à son égard. Curieuse
courtoisie : on se demande parfois sur quel terrain politique M. Lorgeoux
entend s’opposer au FN. Une logique mitterrandienne qui a pourtant fait depuis
toujours le bonheur… du FN…
- Il a été aussi question d’Aircos : le compte-rendu de la NR fait bien le point sur les
chiffres
http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Communes/Romorantin-Lanthenay/n/Contenus/Articles/2016/10/19/L-entreprise-Aircos-prevoit-une-troisieme-extension-2875415
Pour une fois, la question de l’emploi a été soulevée de façon un peu plus développée,
mais on déplore que ça manque
encore de précisions : cette extension n’est
pas la première, alors combien d’emplois pour les précédentes ? quelle
pérennité dans ces emplois ? quelles conditions de travail ?
Après tout, la municipalité fournit un prêt à taux
imbattable, offre une usine en leasing à Aircos en garantissant elle-même le
prêt, la moindre des choses serait que les contribuables aient un compte-rendu
des engagements respectés ou à respecter par l’entreprise. L’épisode de Philips
à Salbris le montre bien, les investissements des municipalités ne sont pas
toujours payés de retour… sur le terrain, il ne reste plus ensuite que les
syndicats pour réagir.
Travaux municipaux
suite aux Inondations
Le premier Adjoint, Didier Guénin a réussi à ne pas être
trop technique sur le dossier des barrages municipaux à remettre en état
(dommage quand même que personne ne lui ait demandé quand, du coup, le passage
entre le parc, l’île de la motte et l’île des poulies pourrait être rouvert). Il
a utilisé les mots de « crue millénale », qui rappelons-le, sont plus
exacts que « crue millénaire ». Les premiers indiquent une
statistique (chaque année on a une chance sur mille), les seconds indiquent que
ça a lieu toujours une fois – et une seule - par millénaire.
Le maire a commenté en disant qu’il s’agissait de petits
travaux.
(voir les chiffres dans la NR http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Communes/Romorantin-Lanthenay/n/Contenus/Articles/2016/10/19/La-municipalite-apporte-de-l-argent-a-ses-moulins-2875185)
Au passage, on voit que la Mairie se retrouve avec les
délais pour les réponses des assureurs, délais du même ordre que les
particuliers et les entreprises : il faut attendre début décembre pour
connaitre le détail de ce qu’assurances et Région financeront, et donc savoir
ce qui sera à charge de la municipalité.
En élargissant le débat, M. Lorgeoux comme M. Redon
souhaitent ardemment que la réflexion sur les risques de crues à venir soient
désormais organisée au niveau le plus large possible, soit le bassin de la
Sauldre entier, depuis le département du Cher.
Suite à une question de Gabillas (qui n’était pas là les
fois précédentes, quand le sujet avait déjà été abordé), M. Lorgeoux a montré
qu’il avait un peu changé son fusil d’épaule : désormais, il n’appelle
plus de tous ses vœux le curage profond de la Sauldre (même si ça lui semble
être un conseil honorable de nos anciens). Il a bien compris que c’était
interdit, et annonce que la loi a peut-être raison. Il ne tranche pas, et personne
n’est toujours capable de lui expliquer le problème : a fortiori, les
citoyens vont avoir encore du mal à comprendre, voire croiront que les lois
sont là pour nous nuire.
Dialogues à gauche vous explique, ce qu’on peut comprendre
avec des ouvrages plutôt grand publics disponibles à la médiathèque ou
ailleurs : le curage profond fait baisser le niveau de la rivière, mais
cela a des effets secondaires :
1°) en baissant le niveau de l’eau, on baisse les nappes
phréatiques reliées à la rivière : il faut refaire tous les forages de
captation d’eau potable, c’est très cher (la ville ni Véolia ne voudraient
d’une telle dépense !). En plus les arbres des berges dont les racines
allaient chercher l’eau à ce niveau sont brusquement à sec : les non-écolos
se moquent peut-être des arbres qui risquent de mourir, mais comme en fait ils
retiennent les berges, du même coup, ça engendre une grande fragilisation des
berges, des éboulements, et plein de problèmes qu’on peut imaginer.
2°) en modifiant le niveau de l’eau, il faut revoir toutes
les infrastructures reposant sur le niveau actuel de la rivière et envisager de
gros travaux au niveau des ponts notamment – pour éviter qu’ils ne s’écroulent,
comme lors d’une inondation, finalement !
Conclusion : interdire le curage profond de la rivière
n’est pas une lubie écolo, c’est un problème complexe de génie civil, et l’État
se protège de toutes les catastrophes que ça pourrait causer en l’interdisant,
parce que ça lui coûterait cher en travaux et mettrait en danger les gens.
On propose ensuite de nommer des impasses, et de faire
continuer le nom de la rue de la Garenne du Puits sur la voie qui la prolonge
(pour en faciliter le lotissement ??).
Sur les illuminations de Noël, on économise le débat de l’an
passé : M. Redon ne reformule pas ses critiques quant à la pollution
lumineuse. C’est bien dommage.
Sur les subventions aux associations, on note la dotation de
10 000 € pour l’association Ça roule : une bonne nouvelle pour cette
auto-école solidaire, structure qui manquait à Romorantin. (Dommage que la
municipalité n’ait pas pris le temps d’expliquer cette démarche).
Autres subventions : arbre de Noël de la Mairie,
collège Genevoix pour un voyage aux camps d’Auschwitz-Birkenau, Lycée Claude de
France pour projets artistiques, SPA, Croix Rouge pour ses frais de déplacement
lors des inondations.
Sylvie Baudat, maire adjointe aux finances, expose ensuite les modifications financières résultant
des choix contraints de ces derniers mois.
Les recettes de fonctionnement ont donné 400 000 €
fléchés pour les inondations, sous forme de subventions. De plus Terre de Loire
habitat a donné 11 000 € dans le cadre d’une opération favorisant le
mieux-vivre ensemble.
En face, au niveau des dépenses, il a fallu compter
527 000 € pour faire face aux inondations, dont 6 000 € de frais de
locations, 4 500 en frais d’huissiers pour des constats, et s’ajoute
2 500 pour Caillau.
Évidemment, il a fallu reporté certains investissement pour
2017 – de toute façon, les investissements des années à venir seront forcément
grevés par les dépenses liées aux inondations. Il faudra donc attendre pour le
kiosque de l’île de la Motte, les pieds des poteaux de la Pyramide,
l’aménagement de la rue des 3 communes, et nous revenons sur les trois derniers
points :
- la destruction des ailes de la porte des Bélier :
cité en passant, ce dossier doit pourtant être relié à un montage financier que
nous avions analysé comme douteux. Une société sans trop de garanties avait
acheté le bâtiment entier, puis ayant affirmé ne pas avoir les reins assez
solides, l’avait revendu à la Mairie, en facturant son étude de faisabilité
20 000 €. La mairie avait juré que cette étude lui était utile : mais
si à présent elle détruit les ailes à lotir, on peut vraiment dire que les
20 000 € auraient été mieux dépensés, et le projet aurait mieux avancé, en
ne faisant pas confiance à cette société aux doux relents de Captain Hôtel
(affaire des années 1990, n’hésitez pas à faire une petite recherche)…
- les voies du quartier Saint-Marc ne seront réalisées qu’en
2017, de toute façon, compte tenu des délais de livraison des derniers lots par
les bailleurs sociaux.
- les travaux d’accessibilité dans les écoles, sont une
tranche de très longs investissements à faire dans les municipalités dans tous
les bâtiments publics. Les travaux sur la chaussée ne sont pas concernés par
ces obligations (l’État oblige à ce qu’une école, une mairie, une bibliothèque
soient accessibles, mais pas le trajet pour s’y rendre). On espère que les
travaux par la suite, vu leur ampleur, feront plus longuement l’objet d’explications. C’est l’occasion de
construire une vraie politique de l’inclusion, du respect de chacun, par la
question du handicap. Ça serait dommage qu’on en reste au niveau des simples
dépenses obligatoires, qui donneraient l’impression que l’État nous force à
jeter l’argent municipal par les fenêtres… Il n’y a pas que le Téléthon, après
tout !
Enfin, avant que le conseil ne s’achève sur des questions
vagues aux réponses vagues sur l’auto-partage, les véhicules électriques et le
zéro-pesticide, M. Lorgeoux et M. Redon ont voulu se renvoyer la balle sur la
responsabilité de la hausse de la taxe foncière,
car l’augmentation vient du département, mais M. Redon estime que l’assiette fixée
par la mairie est si haute, que cette dernière porte une part de
responsabilité.
Le vrai problème, à peine esquissé par M. Redon, c’est la
baisse des dotations de l’État. Assurément, les dépenses assumées par les
collectivités locales augmentent, et il faut courir les dotations
exceptionnelles, remplir toutes les demandes de subventions, passer son temps
dans les dossiers, loin du terrain, pour espérer faire tourner sa collectivité.
Cela engendre un renforcement des copinages politiques, et l’équipe municipale
est bien contente de pouvoir compter sur le travail de Mme André au niveau de
la Région, pour que Romorantin ait ses miettes de gâteau – sans souci de
l’équité sur le territoire, et en s’épargnant de s’engager contre les causes
profondes. Elle est bien contente de son travail à son échelle, le nez dans le
guidon, pour éviter de penser que ce qui ne va pas c’est la logique libérale de
la loi Notre : on transfert les compétences, mais pas les budgets
correspondants, forçant les collectivités locales à faire de mauvais choix,
jouant des citoyens les uns contre les autres pour leur faire croire que c’est
le seul choix possible.
L’argent public est un bien commun. Un mauvais choix n’est
pas un choix : plus d’impôt, et pour quoi faire ?
C’est bien ce qu’un citoyen mécontent nous fait comprendre
en laissant dans notre boite aux lettres un comparatif entre sa feuille
d’imposition et celle d’un de ces amis d’une autre commune (non citée) où les
ordures ménagères ont une base moindre, pour un service public de meilleure
qualité : ramassage bihebdomadaire du tout-venant, hebdomadaire des
emballages et du verres, les encombrants à la demande, …
Il s’indigne et nous sommes bien d’accord avec lui, car les
politiques ne sont pas là pour que la morosité nous fasse accepter de perdre
nos libertés… La politique, c’est trouver comment l’égalité peut devenir
possible.
Ecolo, la ville gérée par un sénateur maire qui se dit le premier à s'être préoccupé par ce sujet !
RépondreSupprimerJe ne vois pas ou en sont les signes : déplacements doux, éclairage réduit la nuit ...
J'ai particulièrement été surprise par l'éclairage du récent quartier entre Domitys et le pont Matra. Peut-être à led et solaire,en ce cas je serais très mauvaise langue.
Personnellement je choisis comme destination touristique, les lieux où il y a un camping à partir duquel se trouvent des pistes cyclables (la piscine est un +).
Que devient l'aménagement des bords de Sauldre ?
Les circuits courts pour l'approvisionnement des cantines scolaires ?
Absence d'information sur la possibilité d'utiliser un vélo à partir du camping Tournefeuille. Par contre ,est mis en avant, que c'est à 1 heure de Tours ou Orléans en voiture.cf le site internet du camping. Peut-être sur le site de l'office de tourisme mais il ne fonctionne pas aujourd'hui .
Pourtant bien des petits villages ont compris que la proximité de la Loire à vélo était un vecteur touristique très utile. Cela leur permet de présenter et vendre des produits locaux.
Certains touristes étrangers en raffolent .
Sans doute la communauté de communes et le département ont un rôle à jouer mais sans l'impulsion du maire de la Sologne en Capitale !
Voilà un petit coup de gueule ça fait du bien.