lundi 25 mai 2015

Compte-rendu du conseil municipal du jeudi 21 avril

On ne voit pas très bien, en réalité, quel compte-rendu faire d'une réunion aussi rapide du conseil municipal. La presse le fait très bien : les quatre colonnes sur une demi-page, pour une fois, suffisent à être exhaustif, aucun remord pour ceux qui n'étaient pas libres à 18 h 00, et qui comme l'une d'entre nous, sont arrivés avec un certain retard. C'était fini avant de commencer...
Seul point de désaccord : il n'y "avait pas un ordre du jour très consistant". Ce sont plutôt les discussions, inexistantes, qui en ont fait un rendez-vous inconsistant.

Ainsi donc, notre cher maire cite, au profit du nouvel Irm, le philosophe Socrate, mais dans la salle du Conseil, contrairement à lui, ne stimule aucun questionnement. Rappelons à notre édile que Socrate (Apologie de Socrate, 21c) se moquait de l'homme politique qui prétendait tout savoir, alors que manifestement, il aurait eu besoin de se remettre un peu en question. Socrate était le plus sage de tous les hommes de son époque car il se connaissait lui-même, convaincu qu'il ne savait rien.
Allez, Monsieur de Maire, encore une petite tasse de grec, puisque vous aimez ça (et vous avez bien raison), et on arrivera à vous faire entendre le bruit de la démocratie !

Dialogues à gauche continue d'assister aux séances, chaque fois que possible, pour y faire voir les citoyens qui s'intéressent à la politique locale : nous avons porté dans nos programmes et nous portons la démarche participative, qui fait que la démocratie fonctionne avec les idées du peuple.

jeudi 14 mai 2015

Les Favignolles : Compte-rendu de la réunion publique du 16 Avril 2015

Les Favignolles
Compte-rendu de la réunion publique
du 16 Avril 2015

42 personnes étaient présentes, parmi lesquelles une bonne quinzaine d’habitants du quartier, venus le plus souvent à plusieurs, certaines femmes étaient accompagnées d’enfants – ce qui montre l’importance de prendre en compte la vie des habitants pour leur permettre de participer comme citoyens.

Un commerçant est excusé, ne pouvant venir comme il est seul en boutique.
La conseillère municipale Touria Demej a fait passer aussi ses excuses.

Yvon Chéry (de Dialogues à Gauche, nommée ensuite DAG) a introduit la réunion en rappelant le travail de l’association pendant les élections déjà, puis depuis décembre 2014 pour créer les conditions d’une consultation des habitants sur la rénovation du quartier, à un moment où l’association ne savait pas plus que ce que la NR et la publication de la mairie indiquaient. Le but de l’association politique Dialogues à Gauche est d’aider les habitants du quartier des Favignolles (alors qu’elle n’a pas d’élu) :
- en créant une envie de s’investir,
- en mettant en place les conditions pour qu’ils soient écoutés
- en les accompagnant tant qu’ils le demandent pour qu’ils aient confiance et asseoir leur légitimité.
Véronique Lafarcinade (directrice d’école, membre de DAG) a continué la réunion en expliquant la façon dont le projet de rénovation du quartier est pour le moment décidé : le contrat de ville réunit plusieurs acteurs, dont la Mairie de Romorantin. Il est prévu de mettre en place un comité citoyen donnant une place aux habitants.
Mais ce n’est pas toujours spontané que les citoyens soient entendus.
Actuellement, il existe un comité de pilotage (les directeurs d’école, par exemple, y figurent). Des membres du comité citoyen pourraient y figurer aussi.

Sylvie Hemme (de DAG) annonce que Touria Demej, conseillère municipale, est prête à  rencontrer les habitants qui le veulent avant juin.

1. Quel projet ? Qui décide ?
Les habitants : « On ne sait pas ce qui va se faire. »

«  C’est dommage que la mairie ne fasse pas la réunion. »
« En définitive, ils ne nous demandent pas notre avis, ils font bien ce qu’ils veulent, c’est pas facile pour être servis »
« Le maire devrait faire une réunion pour nous écouter, mais il faut être correct dans ce qu’on demande. Il faut des responsables, issus de notre réunion »

Analyse proposée : Il est vraiment important de penser à ce dont on a besoin, de définir les priorités du point de vue des habitants, pour décider à partir des propositions officielles. Il faut être présent pour créer un rapport de dialogue intelligent, où on fait respecter le point de vue des habitants.


2. Un constat : il n’y a actuellement aucun dialogue et un manque de transparence de la part de bailleurs sociaux pour les habitants
Les habitants : « La rénovation précédente a été très mal faite : du double vitrage sans VMC, il y a une humidité terrible »
« Bien sûr, ça part d’un bon sentiment, mais… »
« Ce n’est pas à moi de changer des joints des fenêtres, parce que les fenêtres sont mal posées »
 « Un bailleur, pour le chauffage, nous dit qu’il est soi-disant allumé depuis le 15 octobre, mais au mois de novembre, on a eu froid »
« J’ai marqué les heures où je n’ai que 19 ° C » Les habitants n’ont pas le choix de la température.
 « Le chauffage au sol, c’est de la merde, surtout quand on habite au-dessus des caves, c’est l’horreur, les enfants tombent malades »
« On apprend que des vannes ont été fermées », « les techniciens s’en aperçoivent au bout de la 4e fois où ils viennent »
« Les vannes sont dehors, sans sécurité, place Koenig, les jeunes s’amusent »
« Les techniciens auraient pu vérifier »
« La lumière au sous-sol est toujours allumée, le gardien ne fait rien, j’ai fait moi-même un papier »
 « 100 € de plus de chauffage l’an passé, alors qu’on a eu froid : c’était plus tôt pour combler les trous de budget, alors que l’an passé c’était très bien, et le rattrapage n’était que de 4,99 €, et il a fait plus froid dehors ! »
« Chaque année on reçoit un relevé global, je suis interpellée par les frais d’entretien, 1300 € par an, entretien de quoi ? »
« Cette année, je vais demander à voir les factures, je suis désolée, je ne refuse pas de payer, mais je veux savoir »
«  Il n’y a aucun dialogue, on n’est pas écouté, nous pauvres bédouins, on va subir »
« On paye dans les loyers, c’est dégueulasse : c’est honteux »
« J’habite rue Jules Guesde, c’est Terre de Loire Habitat aussi, il y a aussi beaucoup de problèmes dans les pavillons jumelés »
 « Il y a des gens qui ont peur de voter pour les élections qu’on a eues : le jour où les représentants des locataires sont venus, j’avais 16 °C chez moi, ils se sont rendu compte. Il faut leur dire, c’est eux qui nous représentent, qu’on soit de Blois, de Vendôme ou de Romorantin. »

Analyse proposée : Plus on s’impose, plus on obtient. Et il faut alors faire attention à deux choses importantes :
1. D’abord c’est bien, les travaux ont l’air de convenir, mais ensuite il faut être vigilant sur la question du suivi (qu’est ce qui est prévu en cas de dégradation, usure, … ?)
2. L’augmentation des loyers : la question s’e



st posée très récemment rue Ovide Scribe/Olympe de Gouge, certains loyers ont connu une augmentation de 54 €. On pourrait aussi dire que les bailleurs auraient dû rembourser les locataires pour les avoir logés dans des logements aussi vétustes. Les gens ont le droit à la rénovation, au nom de ce qu’ils ont subi. On ne doit pas payer deux fois, comme contribuables et comme particuliers.
Les habitants : « Rue Ovide scribe, c’est des marchés, il ne faut pas exagérer, il y a des subventions, … »  « On leur demandait le double, ils se sont battus ! »
Analyse proposée : il y a une part d’entretien dans les loyers, les bailleurs ont mis de côté pendant des années sans entretien digne de ce nom, cela représente des profits énormes. La bataille des loyers  représente un élément fédérateur. Il faut si nécessaire créer un rapport de force. Pour protester, on peut par exemple verser son loyer sur un compte parallèle au lieu de le payer au bailleur, tant que les travaux ne sont pas réalisés (voir les associations de locataires comme la CNL)
(Une habitante dans la salle confirme la qualité du travail de cette association pour les locataires rue Ovide Scribe. )
Devant le risque de se faire manipuler pour obtenir l’accord des habitants tout en imposant ensuite un fonctionnement toujours aussi peu à l’écoute des habitants, il faut se regrouper et s’exprimer.


3. Autour du logement : retrouver la convivialité, le vrai plus social du quartier
Le quartier pour les enfants :
Les habitants : « Il n’y pas de jeux d’enfants. L’autre jour, les enfants ont trouvé un nid d’abeilles, les gars de la ville ont dit qu’ils s’en occupaient, mais rien… Ils ne peuvent pas tout faire… »
« il y avait un toboggan, c’était bien »
« Pourquoi ils les ont supprimés ? Ils auraient pu construire autre chose »
« les gosses, ils n’ont rien du tout »
« Les enfants sont tout seuls dans la rue »
« Les mosaïques, les jeux, ils ont tout dégradé, les plantations non plus ne sont pas respectées, et devant les yeux des parents. Il faut que les parents leur apprennent le partage »
« Quand les enfants avaient fait les plantations, chacun une fleur avec leur nom, rien n’avait été dégradé, jusqu’à la fin de la saison »
« Tant qu’il y a eu des jeux, les parents et les enfants respectaient, à présent on voit les enfants faire n’importe quoi… courir sur la rue…
« Deux bancs ce n’est pas assez, ils sont toujours occupés, il faut des structures pour sortir, et pour que les enfants s’amusent »
 « Et puis les trottoirs, c’est moche ! »
« Ca fait 26 ans que je suis aux Favignolles, on n'ose plus faire des repas, manger des gâteaux tous ensemble »
« J’ai toujours connu les réunions de voisins, mais maintenant c’est chacun chez soi »
« Il y a un certain coin de la place de l’Europe, je n’irais pas la nuit »
« Moi, j’y vais, avec mes copines, je n’ai jamais eu de souci »
« Là ça change de plus en plus vite, et pas dans le bon sens »
Questions : Qu’est-ce qu’il faut remettre en place ? quelle quantité ? où ? pour quel âge ?

L’hygiène :
Les habitants : « Un moment, il y avait des rats chez moi, l’Opac disait que c’était à moi de m’en occuper : et si on n’a pas les moyens ? Jamais ils ne sont venus, et quand le gardien est venu un jour, ils ont mis 50 rats dans un sac poubelle. »
« Dans l’herbe derrière, il y a trop de crottes de chien, on ne peut pas s’asseoir, pour élever les enfants à respecter la nature, les propriétaires d’animaux doivent le faire. Je connais une femme qui jette bien les crottes de son chien, même celles des autres ! Elle fait ça pour les enfants. »
« Certains disent (dans la publication) qu’il faut cacher les poubelles, que les odeurs montent, mais  les commerçants du centre-ville sont plus sales qu’aux Favignolles. Si nous-même faisons attention, ce n’est pas la peine de demander aux voisins. »

La convivialité, les demandes d’aides doivent être entendues :
Les habitants : « J’ai été voir JL, je travaille avec les personnes âgées, je voulais une salle pour eux, toujours rien. Et ça ne servirait pas qu’ aux personnes âgées, il faut que tout le monde se rencontre. »
« Le 13 juillet, l’organisation était très bien, mais quand on est loin, rue des papillons, comment y aller ?
« Avant, il y avait des animations ici, pour les anciens, ou les jeunes, on pouvait prendre sa chaise et écouter la musique, être là. »
« La salle ici n’est pas assez grande, il en faut d’autres »
« Les activités sont bien, mais pour ceux qui n’ont pas 6 ans ? Mon fils veut aller avec ses frères. Il manque des places. »
« Il faut un lieu de rencontre pour les gens sans activité : si quelqu’un propose son savoir-faire, il pourrait le partager. J’ai la volonté de participer à un lieu où on peut venir faire des petits travaux manuel, discuter. »
« Les parents prennent mal les remarques sur leurs enfants. »
Analyse proposée : Le quartier qui continue à être agréable, il y a une vie du quartier qui existe, plus qu’ailleurs à Romorantin. Mais si on compare la qualité de vie ressentie d’il y a quelques années et celles d’aujourd’hui, cela ne va pas dans le bon sens.
Les habitants ont envie de retrouver ce qui existait avant : ils doivent demander des aides concrètes de la mairie
Le civisme c’est une recherche. Au lieu d’abandonner la rue à quelques-uns, on se prend en main pour reprendre sa place dans la ville. Quand le groupe est positif, ça influence dans le bon sens (« quand on se fait pas insulter »)
On peut réfléchir ensemble à comment recréer des espaces favorables à cette convivialité.

Analyse proposée : après le passage de la femme qui avait préparé une intervention globale (ses remarques ont été reportées dans les catégories correspondant aux autres moments de l’échange)
Se contredire est un danger pour faire avancer le débat. D’ailleurs devant les élus, dans un conseil citoyen, c’est toujours utilisé contre les citoyens, dont la parole paraît alors peu fiable.
Mais on peut résoudre les contradictions et poser le problème autrement : si on demande à être les acteurs de la chose, que l’organisation et l’installation soient pensées avec les gens, c’est comme ça que ce sera bien entretenu, respecté, que ça deviendra un projet intéressant pour les habitants. Il y a toujours un respect plus grand quand c’est neuf, et qu’on est responsable des changements. Au-delà des constats, on doit s’autoriser à formuler les demandes en dépassant l’opposition.
Les gens des espaces verts font remarquer qu’en centre-ville, ils ont vu une personne âgée prendre des plantes : « c’est mes impôts alors je me sers » se justifiait-elle.
Arrêtons de ne voir que les imbéciles : aux Favignolles, ce n’est pas pire qu’ailleurs, alors on doit pas faire moins qu’ailleurs.

Les habitants présents demandent de se faire accompagner, « il faut nous mettre le pied à l’étrier », pour aller voir Mme Demej, et construire ensemble le conseil citoyen.

L’activité commerciale
« Il faut garder ce quartier commercial, il faut venir y faire ses courses »
« Des bus, ça devient nécessaire » « Il y en avait ! »
« On avait la caisse d’épargne, et le bureau de tabac, c’était bien »

Le transport à la demande ? Ça existe ?
Les publications émanant de la mairie en parlent, pourtant :
« Jamais entendu parler, il y a juste le car pour les personnes âgés, c’est fixe, mardi et jeudi, pour le foyer Robert Serrault (ou Leclerc, mais ça n’existe plus, ou peut-être) »
 « Il faut adapter les entrées pour les handicapés »

Le rôle social de l’école :
« Pour l’aide aux devoirs, ils ont enlevé des personnes »« C’est un vrai besoin »
« La journée de 5 jours, les gamins sont crevés, c’est de la folie ce truc-là, ça fait payer plus de garderie »
« il y avait un temps, cuisine à l’école, le samedi à l’école, c’était super bien, j’avais donné une gazinière, c’est fini, on n’en entend plus parler »
Analyse proposée : pour reconstruire la vie sociale, il faut trouver des lieux, des rendez-vous où toutes les générations se rencontrent.
Tous les ans, l’aide aux devoirs est remise en cause, parce que le budget ne permet pas de finir l’année civile. En décembre, il n’y a plus de moyens.
L’USEP permet de faire beaucoup de sports différents - à petit prix grâce - aux professeurs des écoles qui s’investissent, mais il y a besoin de l’aide des parents qui veulent participer. Dans le quartier, on a besoin de parents pour le remettre en place, c’est une façon de faire vivre le vivre ensemble.


Bilan : quelle action à mener ?
Les habitants veulent rencontrer Mme Demej, avec l’appui de 3-4 membres de Dialogues à gauche.
On transmettra donc à tous les habitants un compte-rendu qui puisse aussi servir de base pour la conseillère municipale.
Les habitants expriment le souhait d’une prochaine réunion de travail en juin, ici avec d’autres habitants en plus, et la conseillère municipale.

L’urbanisme et le volet social sont vraiment liés dans l’approche des habitants. Seul l’aspect économique lié à l’emploi n’a pas été abordé lors de la réunion.

Compte-rendu proposé par l’association Dialogues à gauche

samedi 9 mai 2015

Prochaine réunion

Notre prochaine réunion aura lieu :

mardi 12 mai 2015 
à 20h, 
salle C du centre administratif
(Place de la Paix, à côté de l'office de Tourisme, sous le porche puis à droite)


à l'ordre du jour : 


- les actions prévues pour juin, 
- les réfléxions sur la journée de la transtion citoyenne 2015,
- la suite pour les Favignolles.
(Compte-rendu de la réunion du 16 avril bientôt disponible ici même).