vendredi 27 septembre 2013

Compte-rendu du conseil municipal du 23 septembre 2013





Compte-rendu du conseil municipal du 23 septembre 2013
(rédigé par Yvon Chéry)




Peu de choses nouvelles à l’ordre du jour officiel de ce conseil. Toutefois, deux points peuvent attirer l’attention :

1.    A partir du 1er janvier 2014, la communauté de communes aura deux compétences nouvelles : la création d’un office de tourisme communautaire, et le financement et l’aménagement des itinéraires cyclables entre les communes dans le cadre du projet du Pays de la Vallée du Cher et du Romorantinais.
Sur le fond, Dialogues à Gauche ne peut qu’approuver, ces deux compétences étant par nature intercommunales. Cependant, depuis plusieurs années, le maire a pris soin de faire voter par son équipe l’éviction des oppositions de la communauté de communes. Aujourd’hui donc, seule la majorité municipale y représente la ville (représentation dite homogène). En raison de ce vice démocratique, nous nous abstenons par principe sur toutes les délibérations concernant l’intercommunalité.
2.    Le contrat d’affermage du service public de l’eau (avec Véolia aujourd’hui) arrive à échéance le 31 décembre 2013. Le maire a fait voter un avenant reportant l’échéance d’un an, après les municipales.
En profitera-t-on  pour modifier  les conditions de l’appel d’offres ? Pour mettre à l’étude la gestion en régie municipale directe, comme de nombreuses villes le font aujourd’hui pour tendre vers une gestion plus économique et plus sociale ? Rien ne laisse supposer cela dans les réponses du maire à notre question sur le sujet.

Le piment du conseil est arrivé avec les questions diverses :

          Monsieur Duval a précisé la position de la mairie sur l’aménagement des rythmes scolaires, sur l’organisation de cet aménagement. Il va prendre l’avis du nouvel inspecteur d’Académie (présenté comme un spécialiste en ce domaine), le jeudi 26 septembre, lors de sa visite à Romorantin. Puis une commission des affaires scolaires fermée (réservée aux élus) sera réunie pour information des décisions municipales.
Commentaire :
Si vous vous étiez fait tromper un instant par l’esprit démocratique du printemps (audition
On revient à la première couleur...
des partenaires concernés : personnels municipaux, parents, enseignants …), il faut revenir à la réalité. La décision finale sera prise en circuit fermé. Ma demande répétée que la Commission des affaires scolaires soit élargie aux partenaires concernés par la réforme n’a pas été entendue (toujours la même maladie romorantinaise : l’absence de démocratie).

       Monsieur Duval est également intervenu sur la fermeture, projetée par le Conseil général, du centre départemental de Vars les Claux.
Mais, immense surprise, pas pour s’y opposer, alors que toutes les familles Romorantinaises ont pu mesurer de quel outil de justice sociale il s’agit. Non, Monsieur Duval s’est posé, au côté du maire, en visionnaire, annonçant que depuis 2009, il avait mis à l’étude le remplacement de Vars les Claux (dans les Alpes), par un lieu à trouver dans le Massif Central où il n’y a pas toujours de la neige … C’est embêtant.
Après quelque embarras, le maire a accepté de mettre au vote le vœu que j’ai proposé et qui demande au Conseil général de suspendre la fermeture :


Vœu
pour assurer l’avenir du Centre départemental
de Vars les Claux (Les Carlines)

Le conseil municipal de Romorantin-Lanthenay demande à la majorité au Conseil général de suspendre sa décision de fermeture.
Face  aux enjeux d’un tel dossier, une réflexion et une large concertation sont indispensables.
Le temps doit être donné pour un débat sérieux qui envisage toutes les hypothèses.
Une structure de cette qualité, fruit de 50 ans d’expérience, et dont l’action sur le plan social et sur le plan éducatif est unanimement reconnue, ne peut pas disparaître sans que toutes les solutions alternatives n’aient été étudiées.
Petit commentaire à répandre autour de vous :
Le représentant du Front national  s’est abstenu, comme à chaque fois qu’il s’agit de défendre les services publics. Le Front national, c’est la casse du social, pas sa défense. Avis aux électeurs, à propager.

     Beaucoup de Romorantinais ont vu une vidéo extraordinaire sur YouTube. Faites de la pub pour que la ville entière la voie. Il suffit de taper Leclerc-Lorgeoux sur YouTube (vidéo de 11 minutes).
J’ai fait le commentaire suivant :
En tant que conseiller municipal de Romorantin-Lanthenay, je me sens concerné, presque engagé, par la petite vidéo sur YouTube dans laquelle vous faites la promotion de la ville.
Sur la forme , vous vous situez modestement dans la lignée de Léonard, enjambant les siècles, pour réaliser ici l’œuvre qu’il n’avait pas pu mener à bien en son temps. Tel un chef d’entreprise d’exception, vous semblez penser que la ville vous appartient. Plus de précaution oratoire, un JE continuel remplace le nous, le « Romorantin notre ville », slogan de votre équipe, est devenu « Romorantin MA ville ».


Sur le fond, qu’en penseront tous les oubliés de votre vidéo, par exemple, les associations dynamiques, les commerçants/artisans/petits et moyens entrepreneurs et leurs salariés, les salariés des services publics disparus, le personnel de l’hôpital, etc. ?
Pas un mot pour ce peuple de bâtisseurs anonymes dont vous dites que pour en rester proche il faut cumuler les mandats.
Au nom de Dialogues à Gauche, je dis à tous les Romorantinais : « Romorantin est VOTRE ville ».

 Réponse du maire :
« Le plus politicien n’est pas celui qu’on croit ».
Un peu court, n’est-ce-pas ?

NB.  - A ce conseil, 7 absents sur 28 dans la majorité municipale ! Peu courant. Y a-t-il un rapport avec la vidéo ?

jeudi 26 septembre 2013

Télé (ma) Réalité… (Ou comment berner l’Homo consumerus ?)



Télé (ma) Réalité…
(Ou comment berner l’Homo consumerus ?)

Onze minutes filmées par un réalisateur accordée à notre maire, comment pouvait-il résister ? Grâce à Reine Claude, petite voix de la NR, on est au courant. Si cette dernière voit en notre sénateur-maire un « homme-sandwich », loin de nous l’idée de le comparer à une baudruche de réclame, résolu à faire l’article pour appâter le chaland !
Certes, en visionnant ces quelques onze minutes pendant lesquelles Jeanny Lorgeoux se livre à un exercice de V.R.P. haut de gamme, on pourrait avoir envie de sourire. Si cela était une farce, sinon une fiction… Mais la réalité, elle, celle de l’envers du décor, est bien plus sinistre.
La démarche et le discours se veulent pourtant ancrés dans cette réalité.
Mais, quelle réalité ? Celle d’un spot publicitaire financé par un grand groupe privé, avec un sénateur-maire  en vedette américaine ?!  
« J'aime passionnément Romorantin. lorsque j'en parle, je me laisse parfois déborder par mon enthousiasme. Lorsque je dis " je ", je pense évidemment " nous " »
D’aucuns pourraient penser que c’est là une bien singulière manière de lancer sa campagne électorale… Campagne dont le slogan serait alors, si j’ai bien tout compris : « Ma ville, mon Leclerc ! »
La réalité d’une publicité donc. Une longue et savoureuse publicité, payée par Leclerc, diffusée sur la chaîne « youtube » du groupe, et vantant les mérites de « ce beau projet (…) porté par Francis Maillet, ce chef d’entreprise d’exception… » Et philanthrope, avec cela !!!
Ah, les bienfaits douteux de la publicité !
M. le sénateur-maire feindrait-il d’ignorer les enjeux de cette opération pour l’enseigne Leclerc ? Est-il concevable, qu’en dépit de son immense culture et de sa longue expérience dans le domaine des affaires, notre premier élu ne soit pas au fait des stratégies de prédation territoriale, à l’œuvre dans les arcanes de la grande distribution ?
Petite explication de texte : il est, depuis plusieurs années, admis que le bassin du romorantinais est, en termes d’implantation de grandes surfaces commerciales, un territoire surdimensionné. De nombreuses raisons y contribuent, aujourd’hui plus que jamais (crise économique, baisse de la population, proximité de pôles commerciaux plus attractifs…)
Dans la mesure où, en terme de clientèle (donc de chiffres d’affaires), il n’est, en l’occurrence, pas envisageable d’élargir l’assiette territoriale, ne reste alors qu’une solution : la captation de celle des enseignes concurrentes.
L’objectif de Leclerc n’est pas ici d’accroitre la clientèle potentielle du bassin, mais bien de siphonner celle qui existe. Au détriment de ses rivaux…  
Phénomène qui est déjà l’œuvre, et constaté par tous les romorantinais.
Tout est une question de proportion, d'équilibre...
Avec, au final, le désengagement programmé d’une, voire plusieurs enseignes rivales, et donc la fermeture d’un ou plusieurs magasins… Et combien d’emplois à la clé ? Car qui peut, aujourd’hui, raisonnablement croire qu’il pourra en être autrement ? D’autant que ces enseignes concurrentes ne manqueront pas de prendre appui et prétexte de cet engagement affiché des pouvoirs publics locaux en faveur de Leclerc, pour justifier plus confortablement de leur départ…
Dans cette guerre commerciale, à combien se monteront les pertes collatérales, pour les romorantinais ?
Est-il également besoin de souligner que ce « beau projet pour la ville » ne va en rien redonner du souffle au cœur de la cité. Il va, au contraire, l’asphyxier un peu plus ! Le commerce de proximité à Romorantin se meurt à petit feu depuis plusieurs années. Et quel est, aujourd’hui, le message envoyé à nos artisans et commerçants ? Ceux-là-même qui se battent pour préserver, contre vents et marée, un dynamisme commercial et touristique en centre-ville.
Priorité à la grande distribution !!!
Quitte à proposer, au sein de la défunte « commission de circulation », la mise en place de navettes pour desservir le nouveau centre commercial ! Il n’y a, nous répète-t-on, ni argent, ni personnel pour assurer le transport intra-muros de nos jeunes, de nos seniors, de nos personnes à mobilité réduite, etc. En revanche, la mairie pourrait en trouver pour se faire le « tour-operator » de Leclerc. Les romorantinais apprécieront…
Au chapitre précité de la redynamisation du cœur de ville, la municipalité table, en l’occurrence, sur deux nouveaux pôles, si l’on fait exception de son école de musique personnelle.
D’un côté, une résidence pour seniors. Sans commentaire…
Une ambiance, mais une ambiance !
De l’autre, « les trois cheminées », un bar-lounge fantasmé, remède miracle à la désertification du centre-ville !
Pour rappel, les deux Pubs « historiques » de Romorantin, Le Lords et le Loch Ness sont morts et enterrés. Deux boîtes de nuit ont mis la clé sous la porte en cinq ans ! On ne fait pas revivre un quartier, ni respirer une population par simple injonction municipale…
Le malaise est bien plus profond. Et il ne suffira pas d’encourager les romorantinais à aller faire leurs courses dans une certaine enseigne pour y remédier.
Remédier à cette triste réalité : celle d’une ville ouverte « à tout vend »…Une ville où le nombre de fonds de commerce et de maisons à vendre ne cesse de grimper, année après année…  Ainsi que peuvent, parmi d’autres, en témoigner nos amis policiers…

Emmanuel Labro

mercredi 25 septembre 2013

Un « homme-sandwich » et sans reproche…



quand un citoyen romorantinais cherche à sauver le commerce...

Au XVIIIème  siècle, Louis XIV, avec une prétention sans borne, affirmait « L’Etat c’est moi ! »
Plus près de nous, Jeanny 1er, avec force humilité, constate
 « La ville, c’est moi ! »
Et, de fait, il suffit de se fier à ses modestes mais sincères aveux sur le net :
« J’ai rasé ici… J’ai rasé là ! Là, je construis… »
Au total, une trentaine d’emploi du pronom « Je » pour présenter les travaux sur Matra 1. En trois minutes, soit un ratio d’un Je toutes les six secondes ! L’équipe municipale, pour sa part, est évoquée deux fois.
Les services de la ville jamais.
Les partenaires et les prestataires, idem.
Comment, dans ces conditions, et en guise de conclusion, ne pas nous féliciter, tous ensemble, de ce petit plaisir que s’est légitimement octroyé notre sénateur-maire, et qu’il nous confesse avec une telle candeur :
« Là, sera construite mon école de musique ! »
Puisqu’il faut bien rendre à César, etc.

Raboliot