mercredi 26 octobre 2016

Conseil municipal du 17 octobre 2016 : compte-rendu


Conseil municipal du 17 octobre 2016




Peu d’entre nous présents, le compte-rendu est rédigé par Aurélia, arrivée à 17 h 25 (durée totale, environ 2 heures).
Entre 17 h et 17 h 25 :
- l’installation du nouveau conseiller FN, validée par presque tout le monde : M. le Maire avait décidé que la démocratie exigeait un vote favorable de ses conseillers à son égard. Curieuse courtoisie : on se demande parfois sur quel terrain politique M. Lorgeoux entend s’opposer au FN. Une logique mitterrandienne qui a pourtant fait depuis toujours le bonheur… du FN…
- Il a été aussi question d’Aircos : le compte-rendu de la NR fait bien le point sur les chiffres 
http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Communes/Romorantin-Lanthenay/n/Contenus/Articles/2016/10/19/L-entreprise-Aircos-prevoit-une-troisieme-extension-2875415 Pour une fois, la question de l’emploi a été soulevée de façon un peu plus développée, mais on déplore que ça manque
encore de précisions : cette extension n’est pas la première, alors combien d’emplois pour les précédentes ? quelle pérennité dans ces emplois ? quelles conditions de travail ?
Après tout, la municipalité fournit un prêt à taux imbattable, offre une usine en leasing à Aircos en garantissant elle-même le prêt, la moindre des choses serait que les contribuables aient un compte-rendu des engagements respectés ou à respecter par l’entreprise. L’épisode de Philips à Salbris le montre bien, les investissements des municipalités ne sont pas toujours payés de retour… sur le terrain, il ne reste plus ensuite que les syndicats pour réagir.

Travaux municipaux suite aux Inondations
Le premier Adjoint, Didier Guénin a réussi à ne pas être trop technique sur le dossier des barrages municipaux à remettre en état (dommage quand même que personne ne lui ait demandé quand, du coup, le passage entre le parc, l’île de la motte et l’île des poulies pourrait être rouvert). Il a utilisé les mots de « crue millénale », qui rappelons-le, sont plus exacts que « crue millénaire ». Les premiers indiquent une statistique (chaque année on a une chance sur mille), les seconds indiquent que ça a lieu toujours une fois – et une seule - par millénaire.
Le maire a commenté en disant qu’il s’agissait de petits travaux.
Au passage, on voit que la Mairie se retrouve avec les délais pour les réponses des assureurs, délais du même ordre que les particuliers et les entreprises : il faut attendre début décembre pour connaitre le détail de ce qu’assurances et Région financeront, et donc savoir ce qui sera à charge de la municipalité.
En élargissant le débat, M. Lorgeoux comme M. Redon souhaitent ardemment que la réflexion sur les risques de crues à venir soient désormais organisée au niveau le plus large possible, soit le bassin de la Sauldre entier, depuis le département du Cher.
Suite à une question de Gabillas (qui n’était pas là les fois précédentes, quand le sujet avait déjà été abordé), M. Lorgeoux a montré qu’il avait un peu changé son fusil d’épaule : désormais, il n’appelle plus de tous ses vœux le curage profond de la Sauldre (même si ça lui semble être un conseil honorable de nos anciens). Il a bien compris que c’était interdit, et annonce que la loi a peut-être raison. Il ne tranche pas, et personne n’est toujours capable de lui expliquer le problème : a fortiori, les citoyens vont avoir encore du mal à comprendre, voire croiront que les lois sont là pour nous nuire.
Dialogues à gauche vous explique, ce qu’on peut comprendre avec des ouvrages plutôt grand publics disponibles à la médiathèque ou ailleurs : le curage profond fait baisser le niveau de la rivière, mais cela a des effets secondaires :
1°) en baissant le niveau de l’eau, on baisse les nappes phréatiques reliées à la rivière : il faut refaire tous les forages de captation d’eau potable, c’est très cher (la ville ni Véolia ne voudraient d’une telle dépense !). En plus les arbres des berges dont les racines allaient chercher l’eau à ce niveau sont brusquement à sec : les non-écolos se moquent peut-être des arbres qui risquent de mourir, mais comme en fait ils retiennent les berges, du même coup, ça engendre une grande fragilisation des berges, des éboulements, et plein de problèmes qu’on peut imaginer.
2°) en modifiant le niveau de l’eau, il faut revoir toutes les infrastructures reposant sur le niveau actuel de la rivière et envisager de gros travaux au niveau des ponts notamment – pour éviter qu’ils ne s’écroulent, comme lors d’une inondation, finalement !
Conclusion : interdire le curage profond de la rivière n’est pas une lubie écolo, c’est un problème complexe de génie civil, et l’État se protège de toutes les catastrophes que ça pourrait causer en l’interdisant, parce que ça lui coûterait cher en travaux et mettrait en danger les gens.

On propose ensuite de nommer des impasses, et de faire continuer le nom de la rue de la Garenne du Puits sur la voie qui la prolonge (pour en faciliter le lotissement ??).
Sur les illuminations de Noël, on économise le débat de l’an passé : M. Redon ne reformule pas ses critiques quant à la pollution lumineuse. C’est bien dommage.
Sur les subventions aux associations, on note la dotation de 10 000 € pour l’association Ça roule : une bonne nouvelle pour cette auto-école solidaire, structure qui manquait à Romorantin. (Dommage que la municipalité n’ait pas pris le temps d’expliquer cette démarche).
Autres subventions : arbre de Noël de la Mairie, collège Genevoix pour un voyage aux camps d’Auschwitz-Birkenau, Lycée Claude de France pour projets artistiques, SPA, Croix Rouge pour ses frais de déplacement lors des inondations.

Sylvie Baudat, maire adjointe aux finances, expose ensuite les modifications financières résultant des choix contraints de ces derniers mois.
Les recettes de fonctionnement ont donné 400 000 € fléchés pour les inondations, sous forme de subventions. De plus Terre de Loire habitat a donné 11 000 € dans le cadre d’une opération favorisant le mieux-vivre ensemble.
En face, au niveau des dépenses, il a fallu compter 527 000 € pour faire face aux inondations, dont 6 000 € de frais de locations, 4 500 en frais d’huissiers pour des constats, et s’ajoute 2 500 pour Caillau.
Évidemment, il a fallu reporté certains investissement pour 2017 – de toute façon, les investissements des années à venir seront forcément grevés par les dépenses liées aux inondations. Il faudra donc attendre pour le kiosque de l’île de la Motte, les pieds des poteaux de la Pyramide, l’aménagement de la rue des 3 communes, et nous revenons sur les trois derniers points :
- la destruction des ailes de la porte des Bélier : cité en passant, ce dossier doit pourtant être relié à un montage financier que nous avions analysé comme douteux. Une société sans trop de garanties avait acheté le bâtiment entier, puis ayant affirmé ne pas avoir les reins assez solides, l’avait revendu à la Mairie, en facturant son étude de faisabilité 20 000 €. La mairie avait juré que cette étude lui était utile : mais si à présent elle détruit les ailes à lotir, on peut vraiment dire que les 20 000 € auraient été mieux dépensés, et le projet aurait mieux avancé, en ne faisant pas confiance à cette société aux doux relents de Captain Hôtel (affaire des années 1990, n’hésitez pas à faire une petite recherche)…
- les voies du quartier Saint-Marc ne seront réalisées qu’en 2017, de toute façon, compte tenu des délais de livraison des derniers lots par les bailleurs sociaux.
- les travaux d’accessibilité dans les écoles, sont une tranche de très longs investissements à faire dans les municipalités dans tous les bâtiments publics. Les travaux sur la chaussée ne sont pas concernés par ces obligations (l’État oblige à ce qu’une école, une mairie, une bibliothèque soient accessibles, mais pas le trajet pour s’y rendre). On espère que les travaux par la suite, vu leur ampleur, feront plus longuement  l’objet d’explications. C’est l’occasion de construire une vraie politique de l’inclusion, du respect de chacun, par la question du handicap. Ça serait dommage qu’on en reste au niveau des simples dépenses obligatoires, qui donneraient l’impression que l’État nous force à jeter l’argent municipal par les fenêtres… Il n’y a pas que le Téléthon, après tout !

Enfin, avant que le conseil ne s’achève sur des questions vagues aux réponses vagues sur l’auto-partage, les véhicules électriques et le zéro-pesticide, M. Lorgeoux et M. Redon ont voulu se renvoyer la balle sur la responsabilité de la hausse de la taxe foncière, car l’augmentation vient du département, mais M. Redon estime que l’assiette fixée par la mairie est si haute, que cette dernière porte une part de responsabilité.

Le vrai problème, à peine esquissé par M. Redon, c’est la baisse des dotations de l’État. Assurément, les dépenses assumées par les collectivités locales augmentent, et il faut courir les dotations exceptionnelles, remplir toutes les demandes de subventions, passer son temps dans les dossiers, loin du terrain, pour espérer faire tourner sa collectivité. Cela engendre un renforcement des copinages politiques, et l’équipe municipale est bien contente de pouvoir compter sur le travail de Mme André au niveau de la Région, pour que Romorantin ait ses miettes de gâteau – sans souci de l’équité sur le territoire, et en s’épargnant de s’engager contre les causes profondes. Elle est bien contente de son travail à son échelle, le nez dans le guidon, pour éviter de penser que ce qui ne va pas c’est la logique libérale de la loi Notre : on transfert les compétences, mais pas les budgets correspondants, forçant les collectivités locales à faire de mauvais choix, jouant des citoyens les uns contre les autres pour leur faire croire que c’est le seul choix possible.

L’argent public est un bien commun. Un mauvais choix n’est pas un choix : plus d’impôt, et pour quoi faire ?
C’est bien ce qu’un citoyen mécontent nous fait comprendre en laissant dans notre boite aux lettres un comparatif entre sa feuille d’imposition et celle d’un de ces amis d’une autre commune (non citée) où les ordures ménagères ont une base moindre, pour un service public de meilleure qualité : ramassage bihebdomadaire du tout-venant, hebdomadaire des emballages et du verres, les encombrants à la demande, …

Il s’indigne et nous sommes bien d’accord avec lui, car les politiques ne sont pas là pour que la morosité nous fasse accepter de perdre nos libertés… La politique, c’est trouver comment l’égalité peut devenir possible.

samedi 22 octobre 2016

Maintenir et développer une agriculture paysanne et de proximité : retour sur la journée de la Transition citoyenne



            Un bel après-midi d’automne pour la transition citoyenne,

             ou : comment maintenir et développer une agriculture

                                  paysanne et de proximité ?

               Comme les deux années précédentes, les deux AMAP romorantinaises et Dialogues à Gauche ont uni leurs forces dans un collectif ouvert à toutes les bonnes volontés, afin de s’inscrire dans la journée annuelle pour une transition citoyenne.


            Pour plus de sens au niveau local, la journée a été déplacée : au lieu du 26 septembre, la date du 9 octobre a été préférée, car c’était aussi celle du marché bio, présent le premier dimanche un mois sur deux.

               Cette année, c’est Mélanie Guibert qui a ouvert les portes de son exploitation familiale, et par là même celles de l’échange et de la réflexion. C’était le dimanche après-midi 9 octobre 2016, ensoleillé à volonté. Mélanie a repris la ferme de ses parents, à la Brigaudière, route de Selles (sortie de Romorantin, en face du Super U). Elle pratique la vente directe à la ferme de ses volailles élevées en plein air, nourries avec les céréales produites sur l’exploitation, sans OGM ni antibiotiques.

              Mélanie a ouvert l’après-midi en présentant une semaine type de travail sur l’exploitation, à la cinquantaine de participants. Nous étions tous au grand air, à proximité des parcs à volailles, le chien de la maison avec nous. De quoi nourrir les pensées à partir du terrain.

             Une semaine de Mélanie, c’est d’abord ce qui revient tous les jours : nourrir les volailles, les libérer le matin de leurs cabanes, et les fermer le soir sans rien oublier et à la bonne heure, pour les protéger des prédateurs (fouines, martres, renards,…). C’est ensuite une organisation différenciée de la semaine :

- du lundi au mercredi, l’exploitation des soixante hectares de terre, la préparation des aliments (qui est réfléchie sans être « standardisée »), le nettoyage des parcs, le soin apporté aux ruches et aux abeilles (activité complémentaire de Mélanie).

- A partir du mercredi soir, un nouveau cycle commence : capture des volailles bonnes à abattre, abattage (avec méthode respectueuse des animaux), découpe et conditionnement le jeudi, et vente au magasin de la ferme du vendredi après-midi au samedi midi.

- le samedi, Mélanie accueille aussi les éventuels locataires du gîte rural qu’elle tient sur la ferme.

- le dimanche, de la comptabilité, un peu de repos l’après-midi… (ouf !)

Au total, au moins soixante-dix heures de travail sur la semaine…

Cette présentation concrète et passionnante a permis à l’assemblée de mesurer l’ampleur des efforts à consentir, du courage à retrouver chaque matin, pour faire perdurer l’exploitation familiale. Le sens du métier et la conviction de son utilité : nourrir sainement les citoyens (et pas seulement une « élite » comme dit Mélanie), font tenir face aux obstacles… qui pourraient pourtant faire péricliter l’exploitation comme tant d’autres en France.

                                 Non loin de l’atelier des enfants, permettant aux parents d’écouter sereinement, les premiers échanges avec les participants ont  donné l’occasion à Mélanie de l’alerter sur la nature de ces obstacles. Ils sont d’abord financiers : installée depuis cinq ans, Mélanie ne peut pour l’instant que rembourser les emprunts contractés sur quinze ans. Elle ne dégage pas de revenus sur son activité principale (les volailles) ! Trois cents consommateurs s’approvisionnent de façon régulière ou non à la ferme. Il faudrait sans doute plus d’engagement à long terme pour donner plus de visibilité aux finances. Augmenter la taille de l’exploitation ? Ce serait embaucher, les journées de Mélanie n’étant pas extensibles, et ce serait surtout changer le modèle de production : entrer dans une agriculture plus « industrialisée », standardisée. Alors, augmenter le prix de vente  d’un peu plus de sept euros le kilo aujourd’hui, à neuf/dix euros environ ? Mélanie a réaffirmé son souci éthique de laisser aux consommateurs modestes la possibilité de s’approvisionner chez elle…

                                  Car l’obstacle, c’est aussi la concurrence déloyale et les normes à géométrie variable. Les labels « poulets fermiers » que nous trouvons au supermarché, sont autorisés à partir de deux semaines seulement au grand air, en fin de croissance ; les volailles labellisées « bio » peuvent être produites en quatre-vingts jours… Chez Mélanie, les volailles sont en plein air, du début à la fin, et sont menées au terme de leur croissance (environ quatre mois), et de façon différenciée à l’intérieur d’un même lot… Et la veille de notre rencontre, Mélanie avait reçu un courrier rappelant les précautions sanitaires à prendre en raison de la crise aviaire, les délais à respecter pour les prendre… Injonctions faciles à appliquer dans les élevages industrialisés !

Chacun aura compris en ce bel après-midi très instructif, que le clivage n’est pas toujours entre agriculture bio et agriculture traditionnelle, mais entre agriculture paysanne de proximité dans laquelle le travailleur paysan a le souci combiné de son territoire, de ses animaux, de la qualité des produits des consommateurs, agriculture différente d’une ferme à l’autre, et agriculture industrialisée et standardisée tournée vers la productivité et la rentabilité, à laquelle le bio échappe le plus souvent mais pas toujours.

                               L’échange s’est ensuite poursuivi entre les participants, et avec les autres agriculteurs présents (éleveur de bovins en bio, maraîcher,…), sur comment soutenir Mélanie, et au-delà sur les solutions face à la « crise agricole », crise des revenus (face médiatiquement visible) mais aussi crise d’un mode de production et de commercialisation.

                                Une liste des participants a été établie, qui pourrait permettre à toutes les bonnes volontés qui le souhaitent, d’accompagner Mélanie, si elle le souhaite elle aussi, dans une série de démarches concrètes : démarche pour sécuriser l’accès routier à la ferme (route de Selles), construction d’un financement participatif si des mesures de sécurité sanitaire coûteuses devaient lui être imposées, accompagnement auprès des pouvoirs publics locaux (communauté de communes par exemple) pour un soutien financier à plus long terme, sur le modèle de ce qui se fait pour d’autres secteurs d’activité (industrie avec Caillau, commerces,…)

                                Au-delà de la situation de Mélanie, la réflexion s’est bien sûr élargie : Certains participants ont insisté davantage sur la responsabilité des consommateurs, qui doivent « faire des choix » éclairés, accepter de payer plus cher la qualité et ainsi pérenniser les exploitations « qui le méritent ». Plusieurs ont cherché à appliquer cette logique à des circuits comme les écoles, où on pourrait changer les règles des appels d’offre, donner la priorité à la proximité et à la qualité, afin que les jeunes apprennent le sens que représente se nourrir. D’autres  ont mis davantage l’accent sur les causes politiques de la crise agricole : faiblesse des revenus d’une partie de la population qui ne favorisent pas le fait de payer le juste prix ; PAC (politique agricole commune) et choix gouvernementaux d’être aux ordres du syndicalisme agricole de type FNSEA et de ne pas écouter le syndicalisme porteur d’alternatives…

                                 Les agriculteurs présents ont mis l’accent sur la difficulté à transmettre les exploitations, sur l’accompagnement public et la solidarité de la profession nécessaires pour que les bonnes volontés franchissent le pas de l’installation, et ne soient pas découragées une fois le pas franchi. En effet, le nombre d’exploitations diminue considérablement, et cela empêche une solidarité toute naturelle entre voisins : Mélanie, par exemple, est seule dans le secteur à élever des volailles de cette façon, impossible pour elle de trouver à se regrouper pour commander du matériel, par exemple. Par ailleurs, ceux qui s’installent abandonnent trop fréquemment le projet de reprise d’une exploitation, le travail leur apparaissant dans toute sa difficulté, qu’ils soient de familles du monde agricole ou non.

                               Finalement, autour des affichages de Mélanie, d’un jus de fruit, de pâtisseries bio et de livres, les échanges de tous bords se sont poursuivis, permettant à chacun de s’exprimer plus individuellement, d’aller à la rencontre de ceux qu’ils ont écouté, et de chercher comment continuer cette journée par des actions concrètes.

                                 Au total, des angles d’attaque différents mais non contradictoires, d’une même crise qui est d’abord la crise d’un modèle de production et de consommation, qui conduit la planète et ses habitants à la catastrophe, une crise de civilisation.

                                Du local au global, la journée romorantinaise de la transition citoyenne a donc rempli son office, dans une ambiance à la fois sérieuse et chaleureuse, portant tous vers la réflexion et l’action, ici et maintenant, mais aussi ailleurs et « demain ».

                            En effet, les échanges avaient commencé autour de la programmation par le cinéma de Romorantin, le CVL-Palace du film Des locaux très motivés le 30 septembre et se poursuivront avec la projection du film Demain de Mélanie Laurent, le jeudi 3 novembre à 20 h.

                                

vendredi 21 octobre 2016

Lorgeoux l'écolo ?

Lundi au conseil municipal, Monsieur Lorgeoux finit la séance en lançant qu'il a été le premier député à proposer une loi contre les gaz à effet de serre en 1988. Il veut faire croire qu'il est persécuté parce qu'il n'est pas assez écolo - même si dans les faits c'est lui qui passe son temps à cracher sur les Verts (voir dans le dossier de la NR du 11octobre)

Vérification faite : il s'agit en fait d'une loi (longue d'un seul article) qui concerne le protocole de Montréal sur le problème de la couche d'ozone.
http://www.assemblee-nationale.fr/9/dossiers/880167.asp


C'est un peu technique, mais la confusion des deux sujets montre bien que pour Lorgeoux, l'écologie, c'est ok si ça fait plaisir aux copains du parti, mais qu'en ce qui le concerne c'est un gadget et qu'il ne sait pas très bien comment ça fonctionne.

(Le programme de Dialogues à Gauche aux dernières municipales était un peu plus fourni... on bosse nos sujets, quoi !)


Notes : 
Gaz à effet de serre : gaz contenus en particulier dans la partie basse de l'atmosphère tels que le CO2 ou le méthane qui retiennent les rayons infra-rouges , ce qui a pour conséquence de réchauffer l'atmosphère.
couche d'ozone : située plus en altitude (plusieurs kilomètres), elle protège les êtres vivants situés en dessous d'un trop grand rayonnement ultra-violet, en l'absorbant. Elle agit comme une sorte de "crème solaire", si on veut.
1988 : c'est l'année de fondation du GIEC, groupement où des climatologues du monde entier ont alerté les pouvoirs publics internationaux des menaces sur le climat. (Jeanny Lorgeoux n'en fait pas partie.)