samedi 9 novembre 2013

Batiterre, ou comment la démocratie s'est encore absentée du conseil municipal

Lundi 4 novembre s'est tenu le dernier conseil municipal de Romorantin.
A priori, un conseil municipal est un haut lieu de la démocratie locale.
A priori, il existe un règlement intérieur qui protège les conseillers municipaux dans leur prise de parole. Et des règles de bienséance.
Normalement, oui.
A priori quand la salle est plus remplie que d'habitude, qu'on y voit les têtes des militants de tous les bords qui viennent prendre la température dans l'optique des prochaines élections, on pourrait se dire que ces règles seront respectées.
Oui, on pourrait se le dire.

Mais non...

Voici le texte que l'équipe de DialogueS à Gauche a remis vendredi soir à la Nouvelle République :



Une ambiance de fin de règne et un maire à court d’arguments…

Lors de la dernière séance du Conseil Municipal, les conseillers d’opposition, tous bords confondus, ont été publiquement relégués au rang d’ignares et d’incompétents, leurs temps de parole systématiquement écourtés, le règlement intérieur ouvertement bafoué, pour procéder, dans une urgence pesante, à des  votes expéditifs ! De telles pratiques sont purement inacceptables, a fortiori de la part d’un élu qui se plaît à répéter qu’il est un « républicain humaniste » ! Des valeurs aux antipodes du désastreux spectacle offert par une partie de l’équipe municipale. Une partie seulement, parce que l’on a bien senti que tous ne se retrouvaient pas dans cette mascarade de démocratie locale ! Mais gageons que, comme à son accoutumée, le maire ne se privera pas de réécrire, a posteriori, ses déclarations orales, histoire de se donner le beau rôle… Pratique maintes fois dénoncées par les élus d’opposition. En vain…
Sur le fond, il est des sujets qui fâchent, parce qu’ils sont fâcheux. En particulier lorsqu’ils concernent des dépenses municipales d’un montant de près de 500 000 euros !!! L’on peut comprendre que l’équipe municipale ne soit pas à l’aise à l’heure d’aborder ces deux dossiers que constituent « l’affaire Batiterre » et le giratoire du nouveau Leclerc. Dans le premier cas, la mairie a décidé de racheter pour 100 000 euros «la porte des béliers », qu’elle avait vendue, dans un premier temps, 180 000 à la société Batiterre, qui n’en a versé que 90 000 environ. Environ, puisqu’il n’a jamais été possible de connaitre, avant le vote, les sommes exactes ! Un comble pour une séance consacrée principalement à ce dossier ! Rappelons qu’à l’époque, DialogueS à Gauche avait dénoncé cette opération en pointant du doigt un éventuel manque de solidité de cet acteur économique. Depuis 2012, les faits n’ont cessé, malheureusement, de nous donner raison… 
Quant à Leclerc, les Romorantinais seront heureux d’apprendre qu’ils contribueront à la hauteur de 350 000 euros, à l’aménagement du nouveau centre commercial, puisque leurs impôts vont financer, par le biais d’un giratoire, une opération commerciale privée à hauteur de 50% ! Les caisses de la ville ne pouvaient sauver la piscine d’été, mais elles peuvent financer l’accès à une grande enseigne… Les électeurs apprécieront ! Romorantin mérite mieux que ça : un Conseil Municipal qui fonctionne démocratiquement et des finances publiques transparentes, dédiées aux besoins de tous ! Il est vraiment temps de tourner la page…

L’équipe de DialogueS à  Gauche

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