mercredi 19 décembre 2018

Compte-rendu du conseil municipal du mercredi 5 décembre 2018

Agrandissement de la communauté de communes

Chaque fois qu’une nouvelle commune vient rejoindre la communauté de communes du Romorantinais et du Monestois, elle en change le périmètre et permet donc à d’autres communes de la rejoindre, en créant une nouvelle possibilité de continuité territoriale.
C’est ainsi que Courmemin quitte le Grand Chambord pour notre communauté de communes. Derrière ce mouvement, la reconfiguration des communautés de communes des alentours est étudiée : celle de Salbris rendra son avis vers février, les discussions sont en cours avec celle de Chabris. L’idée est de créer une grande communauté de communes susceptibles de peser sur la construction du territoire. Pour Redon, qui est intervenu et qui se place en accord avec cette façon que Lorgeoux a désormais adoptée, l’idée est de présenter cela comme un rempart capable de maintenir les services publics à cet échelon et éviter trop de fuites vers Blois, ou encore Orléans et Tours.
Analyse de DàG : 
Mais on peut douter de l’efficacité réelle de cette vision politique, tant Redon comme Lorgeoux acceptent la vision actuelle de baisse des services publics en trouvant toujours très bien les remplacements à la baisse proposés ces dernières années (ou oubliant de les mentionner) : tribunaux, services des impôts, réduction des services de la sous-préfecture. Il n’y a guère que le service public de santé qui les motive. En réalité, ils craignent  (à raison avec le pouvoir actuel) que la situation ne s’aggrave encore et se demandent comment limiter la casse dans le futur. C’est tout le paradoxe des élus locaux dans le sillage de Macron : ils sont d’accord avec une politique qui va porter atteinte au territoire qu’ils représentent et construisent donc de quoi faire tomber la foudre à côté d’eux. Est-ce bien raisonnable ?

Le répertoire électoral permanent

Il sera géré par l’INSEE à partir de janvier 2019. C’est une commission de contrôle qui le surveille dont les membres sont nommés par le Préfet, sur le principe suivant : cinq conseillers municipaux représentant le conseil municipal, les plus âgés par liste, qui ne soient pas adjoint au maire.
Mmes Pitault, Bretel, et Pouget pour la majorité, puis Danielle Cottereau pour la droite et Fabien Gosat pour l’extrême-droite.

Le PLU 

Les grands thèmes évoqués donnent l’air d’aller dans le bon sens : développement durable, préserver la qualité de l’environnement, étude des risques environnementaux, penser des économies d’espace, à Dialogues à gauche, nous ne pouvons qu’être satisfaits que la mairie prenne enfin ces virages.
Le renouvellement du PLU a fait l’objet d’une présentation publique qui a fait plus ou moins fonction de concertation. Rien n’a été fait pour que la population s’approprie collectivement ces données : la réunion était rapide, les intervenants étaient pressés d’en finir et les documents projetés à l’écran bien trop petits. Bien sûr, tout était sur le site de la mairie, mais cette fois, sans personne pour donner les explications. Les services de l’urbanisme étant disponibles à leurs heures de fonctionnement, ce n’est pas non plus ainsi que les citoyens peuvent s’impliquer. Mais la mairie ne veut pas entendre ces problèmes : vu que l’action publique leur demande beaucoup plus de transparence qu’avant, il faudrait se réjouir d’une interprétation ad minima de cette ouverture.
Le problème principal que nous relevons à DàG est celui de l’étalement urbain. La mairie le relève et le décrit, mais trouve qu’elle y remédie en replaçant des zones constructibles du précédent PLU en zones plus protégées.
On aurait aimé une analyse critique de M. de Redon et de son équipe ou du reste de l’opposition qu’on penserait familiers de ces sujets.

Le renouvellement urbain des Favignolles 

L’idée est de s’appuyer sur une structure qui puisse recenser les personnes du quartier en situation particulièrement fragile par rapport à l’emploi et que les entreprises qui auront les marchés du PLU soient obligées d’en employer au moins 5 %. C’est donc la Maison de l’emploi du Blésois qui fera cette recherche (car elle connait bien cette mission), et la mairie participera aux frais de ce travail.
Analyse de DàG : une très bonne chose pour faire de ces travaux une chance pour les gens du quartier. A généraliser pour tous les marchés publics ?
Des explications sur la reconfiguration de la zone commerciale vers Patapain ont été données. Redon en a profité pour demander que le changement de lieu du local de la Poste soit l’occasion de négocier des horaires plus larges d’ouverture, en usager et défenseur de ce service public.
Analyse de DàG : vraiment dommage que le déplacement de cette zone ne soit pas fait en associant largement les gens du quartier, puis les gens des quartiers alentours dans un second temps. Le conseil citoyen n’a pas eu à travailler sur ce sujet, la mairie sait toujours mieux que la population avant même de lui demander – et laisse faire la baisse de services comme les horaires de la Poste actuelle le montre. 
En fin de conseil, des garanties de prêt sont accordées à 3F Centre Loire (bailleur social) pour la rénovation énergétique de bâtiments situés avenue de Langen et avenue des Favignolles.
Poste de centre-ville : 
Confusion dans la NR entre la poste de la rue de la Tour avec celle des Favignolles : c’est la Poste du centre-ville dont l’immeuble est racheté par Romorantin au prix de 300 000 € (grâce au fond « action cœur de ville »). La Poste louera le rez-de-chaussée et l’étage accueillera de grands logements pour du 1% logement.
Analyse de DàG : une opération sans doute aussi bénéficiaire pour la Poste, qui se conduit ici comme Caillau ou Prolitol en faisant acquérir ses bâtiments par la mairie pour n’en devenir qu’occupant. Jusqu’à quand ? Quelle contrepartie pour les citoyens ? On se demande quand l’action cœur de ville va s’attaquer au problème des immeubles délabrés du centre-ville.

Activité de logistique au Grandes Bruyères.

Le grand terrain situé derrière l’espace Plaisance, les grands entrepôts Noz, sur l’ancienne route de Villefranche, sont acquis, sur 18 ha, pour une activité de transport. En effet, Romorantin est situé dans une grande couronne qui désormais est attractive maintenant que la première plus près de Paris est saturée. 
Analyse de DàG : on espère que cela représentera des emplois de qualité pour le bassin – rien n’est précisé pour le moment, personne n’a posé de question sur cela, ni sur la nature plus précise de l’activité.

Sur les commerces le dimanche, voir la vidéo.


Autres points abordés : 

Le paiement du prix de la Ville pour les journées Gastronomiques,  une exposition à la Fabrique Normant pour fêter les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci, la mise en place d’une veille par deux employés municipaux sur les réseaux sociaux pour aider les jeunes à éviter les dérives (les veilleurs du Net Romorantin), les subventions en rallonge aux associations.
On notera une abstention au vote de ces subventions d’un conseiller municipal de la majorité ! Fait tellement rare qu’on ne peut que le souligner ! M. Cordonnier a informé le conseil que la RGDP est une vraie usine à gaz pour les personnels et induit un travail inutile, et qu’il s’abstient donc sur ce qui en utilise la mise en œuvre.

Gilets jaunes et manif lycéenne

On sait que M. Lorgeoux a reçu une délégation des uns puis des autres. Il a évoqué ces semaines où « il existe dans la société de grandes injustices sociales » traduites par des sentiments de « rejet », d’ « écœurement » et de « révolte ». Il dit « comprendre et respecter ces sentiments », mais il oppose tout de suite qu’il n’y a « pas de liberté sans sécurité » et il « exhorte dans notre ville » à « trouver le chemin de la négociation et de la paix sociale ». Redon ajoute qu’il est tout à fait d’accord.
Analyse de DàG : Dommage que M. Lorgeoux n’ait pas construit un discours plus analysé et plus travaillé comme il sait si bien les faire. Dommage aussi que M. de Redon n’ait rien eu de plus à dire. Dommage pour finir qu’ils n’aient rien eu à proposer pour construire cette belle paix sociale dont chacun aimerait jouir autant qu’eux…
Seulement une question diverse, permettant finalement à M. de Redon de rappeler ce qu’est un local pour le groupe d’opposition et le droit d’y recevoir les citoyens de Romorantin. Il est prêt pour défendre ce droit en tribunal administratif si nécessaire.

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