jeudi 1 mai 2014

Un premier mai... pour croire encore au travail ?

Si le premier mai est le jour du commerce libre, des petits jeunes qui vendent du muguet et des vide-grenier, il est aussi un jour militant, où on ne va pas travailler pour le patron, mais faire travailler son cerveau pour mieux réfléchir à ce que c'est que travailler.
Alors bien sûr, nous étions 40 à 50 convaincus (dont une dizaine de Dialogues à gauche) place De Gaulle devant la halle de Romorantin, ce matin à 10h30. Ce n'est pas beaucoup (même si ce n'est pas si mal, et bravo aux vaillants courageux).
Pourtant, le message n'en est pas moins important : 
- Nous étions si peu parce que peu de travailleurs croient encore que le travail puisse être un outil de développement de l'individu. Nous vivons sous le règne du travail, et le travail au quotidien est tout sauf une fête. Il est une contrainte des corps et des esprits, et malgré ça chacun a peur de le perdre. En effet, on nous a bien convaincu que le travail était la seule façon d'être heureux (quel paradoxe !) et que sans lui, vous n'existez pas. La menace du chômage fait tout supporter aux travailleurs, dans l'angoisse. C'est une nécessité absolue de faire changer cette ordre des choses, mais quel chantier ! Qui osera proclamer le droit au bonheur de ceux qui ne travaillent pas ?
Ce matin vers 11 heures, contre la pluie, hauts les cœurs !
- Le contexte politique nous a été rappelé par les collègues syndicalistes, contexte bien morose : la politique d'austérité qui exonère les grands groupes économiques pour mieux peser sur l'impôt et qui fera tout sauf relancer une économie fondée sur la consommation ; la politique internationale tendue qui menace directement l'Europe à l'est par la montée en puissance de la Russie, et à l'ouest par le vaste traité de libre échange entre l'Europe et l'Amérique du nord, ouvrant la porte à un libéralisme toujours plus destructeur pour les êtres humains. Mais qui veut que les citoyens regardent ça bien en face et exigent de véritables mesures de protection des libertés, exigent responsabilité, justice sociale, solidarité ?

- Enfin, nous restons vigilants contre le front national et les extrêmes droites, autour de nous, dans le pays et au-delà. Le collectif V.I.S.A (Vigilance et Initiatives Syndicalistes Antifascistes) sert d'alerte et relaie les informations : à suivre absolument !

La lutte syndicale conserve donc tout sa raison d'être : chacun doit faire vivre les instances dont il se sent proche en sensibilisant les autres travailleurs à la pensée sur leur propre travail. Chacun est une force, une intelligence, ne nous laissons pas dire le contraire.

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