dimanche 6 avril 2014

Premier conseil municipal, premières analyses...

Samedi à 10 heures se tenait le premier conseil municipal depuis les élections, celui qui installe officiellement le maire, les adjoints et la directrice de cabinet. Avant de lire le compte-rendu de la NR lundi ou mardi, avant que nous vous fassions notre traditionnel compte-rendu exhaustif, voici les premières impressions, nos premières analyses...

- Du monde ! il y en avait, certains étaient debout, même, pour assister à cette séance ! Seuls deux conseillers municipaux étaient "excusés" et avaient donc donné procuration. Dans le public, nous étions sept de la liste "Romorantin votre ville citoyenne et solidaire", en plus des sympathisants.

- hommes et femmes séparés ? Conséquence de la parité, une mise en scène étrange pour ce premier conseil : les hommes étaient d'un côté et les femmes de l'autre, à l'exception des conseillers FN. Pour autant, encore une fois, l'égalité ne passe pas par la case Lorgeoux : quatre adjointes pour cinq adjoints plus un maire, décidément, on aime bien montrer que les décisions doivent être prises par des hommes dans cette ville... Déplorable.


Pauvre petit conseiller FN qui ne maitrisait
pas bien les subtilités de l'art de parler... ;-)
- une opposition républicaine... et deux autres conseillers ! M. de Redon a introduit chacune de ses interventions en s'affichant leader de l'opposition républicaine, ce qu'a fini par remarquer M. Gabillas. Il a donc voulu protester. Mais M. Lorgeoux l'a mouché facilement, retournant contre lui son attitude négative : en effet les deux conseillers FN ont refusé de participer aux votes, alors même qu'ils ont été élus pour cela, ils ne pouvaient donc pas se vanter de jouer le jeu républicain. Après quoi, ils ont voté finalement, retenant la leçon infligée par M. Lorgeoux.

- des petites incohérences lourdes de sens : sans surprise, M. de Redon a approuvé avant le vote le maintien d'un poste de directrice de cabinet, feignant de ne pas savoir à qui serait attribué le poste (une façon aussi de clarifier les rumeurs de changement à ce poste ?). Le petit laïus en faveur du poste de dir' cab', comme on l'appelle, était assurément une riposte à l'un des premiers points de notre programme et une complaisance, une posture affichée comme constructive, toute doucereuse, à l'égard du maire, car entre MM. de Redon et M. Lorgeoux, le jeu des escarmouches n'a assurément pas commencé. Pourtant, alors que droite et socialistes étaient tous bien d'accord, sur le principe, les conseillers de droite se sont abstenus... Et à cela, aucune justification donnée au public : voudrait-on jouer à l'opposition tout en ne l'étant pas vraiment ? Une façon de ménager la chèvre et ses propres électeurs ? Oh, non, il doit sans doute y avoir une excellente explication républicaine à cette attitude, cela n'a sans doute aucun rapport avec la cuisine politique, aucun.

Conclusion provisoire : le premier conseil municipal de la mandature est censé n'avoir aucun contenu politique, il est régi très sévèrement par des lois ne tolérant aucun écart. Mais que l'on soit un politicien aguerri, un fin limier de l'art de parler ou que l'on se laisse simplement porter par l'ambiance de la séance, il n'est pas si difficile de comprendre que les tensions de la mandature sont déjà définies.


Aurélia Stedransky pour Dialogues à Gauche

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